The Wall à Québec : un moment historique!

C’était samedi soir. Roger Waters, The Wall, les Plaines d’Abraham; vous êtes au courant de tout ça, non?  Nous aussi, parce qu’on y était! 24 heures et des poussières plus tard, le temps de se reposer, mais surtout de décanter un peu le tout, on fait un retour sur ce qui a été sans contredit le spectacle de l’année… et peut-être même le spectacle de notre vie!

Dès l’annonce de la venue de Waters, on nous avait promis un concert plus grand que nature, un événement musical en soi. L’équipe de 3E peut dire mission accomplie, c’est exactement ce à quoi nous avons eu droit hier. Les installations colossales, le mur d’une longueur de 728 pieds (le plus long jamais construit dans l’histoire de cette tournée), les projections psychédéliques, les effets de son et d’éclairage, la pyrotechnie, tout y était. Et la foule était au rendez-vous : 75 000 spectateurs enthousiastes vibrant collectivement au son d’une œuvre musicale historique qui a marqué une génération et puis une autre.

À 21h15 précisément, on y était et dès le début, on a été soufflé. La livraison de « In The Flesh? » a donné lieu à un déploiement pyrotechnique jamais vu sur les Plaines, de quoi aveugler les spectateurs qui ne savaient plus où donner de la tête pour tout voir. De l’apparition d’un Waters droit, solennel et en voix à la finale de la pièce avec l’avion qui survole la foule avant de s’écraser littéralement contre le mur, le ton de la soirée était donné : cela serait mémorable. Les fans y étaient, connaissant chaque pièce à venir et appréciant toutes les subtilités de l’œuvre. On a atteint des sommets avec les effets sonores en quadraphonie, le déploiement de marionnettes géantes, la présence des chanteurs des Jeunes musiciens du monde et même un sanglier géant qui a survolé la foule, de quoi en mettre plein la vue et les oreilles.

Même l’entracte de 30 minutes n’a pas refroidi l’ardeur des spectateurs, ils en voulaient encore. Ça s’est poursuivi ainsi, une soirée ponctuée de moments forts en musique et en émotions. Le mur, qui s’était construit sous nos yeux dès le début jusqu’à occuper totalement la scène, a été utilisé dans toute son immensité comme support aux nombreuses projections qui ont accompagnées le spectacle et qui lui donnaient tout son sens finalement. Et évidemment à la fin, comme dans un scénario parfaitement maîtrisé alors que la foule se faisait entendre et le réclamait, le mur est finalement tombé.

Roger Waters a été parfait, à la fois homme de conviction et gentleman. S’adressant à la foule en français à de multiples reprises, lui aussi a semblé aimé son passage chez-nous. Au terme d’une tournée de 192 spectacles amorcée en 2010, Québec était « une très belle place pour finir » (c’est lui qui le dit). À voir sa réaction et celles des musiciens au terme du spectacle, il était évident qu’eux aussi allaient se rappeler de cette soirée.

Seul bémol rencontré par l’auteure de ces lignes, la densité de la foule dans la zone avant-scène était insoutenable. Avec un espace d’à peine plus d’un pied carré par personne, l’air était difficilement respirable et l’ambiance plutôt tendue alors que des spectateurs bloquaient ceux qui essayaient de se frayer un chemin plus loin dans la foule donnant même lieu à des bousculades. Trop de gens pour l’espace disponible, mauvaise gestion de la foule? On ne saurait dire, mais disons qu’autant nous avons apprécié le spectacle, autant le tout fut éprouvant par moment.

Mais au-delà de tout ça, nous avons eu droit à soirée musicale parfaite en tous points. Québec a vécu hier un moment historique, un spectacle qui n’est pas un parmi tant d’autres. Une soirée qui restera gravée dans la mémoire et dans le cœur de tous ceux qui ont eu la chance d’en être.

La soirée en images avec la capsule vidéo du Festival D’été de Québec!

À propos Valérie Morin

Passionnée de musique, d’arts, de mode et de mots...