On a vu le loup

Il était 21h30. L’air était bon, mais plus frais que les autres soirs. Réchauffée par la performance de Misteur Valaire, la foule était là, prête pour les grandes retrouvailles. Sûrement l’une des plus grandes audiences qu’un artiste francophone a attiré sur les Plaines d’ailleurs. Et il est arrivé, pile à l’heure. Coiffé d’un chapeau, vêtu avec style, avec sa dégaine de Johnny Guitare prêt à faire son show, ce qu’il a fait avec brio.

Certains membres de l’équipe Caissedeson sont de vrais de vrais fans du Loup. De ceux qui connaissent les paroles et les accords des chansons, mais aussi les histoires qui y sont rattachées, les spectacles présentés et les tournées enfilées au cours des 25 dernières années. Le genre de fans qui l’ont vu à l’œuvre plus d’une soixantaine de fois, dans ses hauts comme dans ses bas. En résumé, des fans qui sont à même de juger de la qualité du récital (comme il se plait lui-même à le dire) présenté hier soir.

Alors, on a aimé? Oui, beaucoup! Après avoir exploré et peut-être parfois s’être un peu cherché au cours des dernières années, Jean Leloup était de retour hier avec une formule épurée, simple, efficace. Une formation réduite (batterie, basse, claviers, chœurs), des musiciens capables de le suivre dans ses relectures musicales et lui, qui manie la guitare, le micro… et la foule. Les deux pieds dans le moment présent,  mais en paix avec le passé et les pièces qui y sont intrinsèquement liées, le spectacle d’hier soir avait une saveur de sérénité et le sourire de l’artiste au terme de la soirée était sincère. On a aimé, il est permis de croire que lui aussi!

Côté contenu, tout y était. Une belle part a été accordée aux albums « L’amour est sans pitié » et « Le Dôme ». Pour le reste, on a pigé allègrement dans le répertoire d’un passé plus ou moins lointain allant des Fourmis à La plus belle fille de la prison, qui, une fois son rythme ralenti pouvait rappeler « Les portes du pénitencier ».

Voici la liste complète :

Isabelle

Nathalie

Cookie

Faire des enfants

Think About You

Edgar

Le paradis perdu

La vie est laide

La plus belle fille de la prison

Rock’n’roll et pauvreté

Sang d’encre

Johnny Go (en compagnie de James Di Salvio de Bran Van 3000)

La chambre

Le monde est à pleurer

L’amour est sans pitié

Les fourmis

Le dôme

Et en rappel:

Je joue de la guitare

Voyager (Retour de James Di Salvio sur scène)

Dead Birds

Je suis parti

I Lost My Baby

La vallée des réputations

Recommencer

Parsemé ici et là au fil des chansons, les monologues adressés au jeune indien qui part en voyage et les extraits de dialecte sud-africain rappelaient la couleur de Leloup.  Même quand il fait dans le récital classique, il le fait à sa manière. La foule en voulait, en redemandait et lui a livré tant qu’il pu, jusqu’à ce que le couvre-feu nous rattrape vers 23h30. Il a déposé sa guitare et s’est presque excusé de devoir quitter à la foule qui en voulait encore. Puis, un merci, un sourire et c’était fini. On ne sait trop quand on le reverra, mais on sait qu’hier, la Nuit des Confettis avait quelque chose magique.

Et s’il se demande encore : Should I go or should I stay?

Jean, aussi longtemps que tu le pourras, you should definitely stay…

Un extrait filmé par les caméras du Festival d’été de Québec:

Jean Leloup @ FEQ 2012 crédit : Renaud Philippe

Jean Leloup @ FEQ 2012

Crédit photo: Renaud Philippe

À propos F. Valenti & V. Morin

Deux mordus de musique, de télé et de spectacles dans tous les sens du terme. À la conquête des festivals et autres événements mondains!