TOP 20 – Musique lourde (Hard Rock, Métal, Punk, Hardcore…)
On se penche aujourd’hui sur le dossier de la musique lourde. On inclut dans cette catégorie tous les styles qui incitent au défoulement et qui sont souvent truffés de distorsions comme le hard rock, le punk, le hardcore, le métal et toutes leurs variantes.
Les sorties d’albums hard rock/punk/métal se sont faites encore nombreuses en 2024 avec entre autres, Coilguns, Kerry King, Jerry Cantrell, Speed, Mannequin Pussy, Blood Incantation, High on Fire, Opeth, The Barbarians of California, The Warning, Knocked Loose, Judas Priest, Foreign Hands, Chat Pile, Poppy et plus!
Vous trouverez plus bas la liste complète du TOP 20 – Musique lourde. De retour demain avec la portion des albums francophones.
#1 – Coilguns – Odd Love
Origine : Suisse
Genre : Punk Hardcore / Post-Hardcore / Noise rock / Mathcore
Sortie : 22 novembre

♥
On aime : Les compositions noise rock progressives époustouflantes qui offrent quelque chose de vraiment nouveau, la puissance de ses performances instrumentales, la profondeur émotionnelle de la voix, l’ensemble du disque qui réussit à surprendre à chaque morceau, son énergie intransigeante, son atmosphère dérangeante et sa capacité à fusionner des genres tout en conservant une identité sonore unique et audacieuse. Odd Love, le dernier album du groupe suisse Coilguns, est un véritable tour de force musical qui pousse les limites du métal, du post-hardcore et de l’expérimentation. Avec des riffs percutants, une batterie effrénée et une ambiance à la fois chaotique et cathartique, le groupe parvient à capturer une énergie brute tout en explorant des territoires sonores complexes et fascinants. C’est un album qui capte l’intensité du groupe tout en élargissant ses horizons sonores. Le premier point fort de Odd Love est sans doute sa capacité à surprendre à chaque instant. Dès les premières notes de « We Missed the Parade « , l’album nous plonge dans un tourbillon sonore où les guitares, lourdes et tranchantes, se mêlent à des rythmes martelants et des changements rythmiques déstabilisants. Coilguns n’hésite pas à bousculer les codes du métal traditionnel en intégrant des éléments de noise, de math-rock et de post-punk dans ses compositions. Ce mélange de genres crée une atmosphère particulièrement tendue et imprévisible, où chaque morceau devient une exploration de nouvelles textures et dynamiques. L’album fait constamment osciller l’auditeur entre moments d’intensité pure et instants de dissonance, maintenant une tension qui ne se relâche jamais. Les performances instrumentales sont un autre des points forts de Odd Love. La guitare, menée par Jonathan Nido, est dévastatrice dans sa simplicité et son efficacité. Elle est capable de créer des murs de son rugueux et puissants, tout en explorant des riffs plus expérimentaux et complexes. Les transitions entre moments de pure énergie et passages plus aérés sont magnifiquement exécutées, ce qui montre une maîtrise parfaite de la construction musicale. La batterie, menée par Luc Hess, fait preuve d’une virtuosité rare, alternant entre rythmes écrasants et moments plus frénétiques, et donnant au disque cette sensation de mouvement constant, comme un train lancé à pleine vitesse. La voix de du chanteur principal Louis Jucker, qui oscille entre hurlements déchirants et chants plus posés, est un autre point clé de l’album. Elle ajoute une dimension émotionnelle intense aux morceaux, et parfois même une forme de vulnérabilité brute qui contraste avec la puissance musicale environnante. Ce jeu entre la musique agressive et la voix chargée d’émotion donne à Odd Love une dimension humaine qui va au-delà de l’intensité sonore. Les structures de morceaux sont également un point fort majeur de l’album. Coilguns ne suit pas les formats traditionnels de couplets-refrains, mais préfère jouer avec des progressions non linéaires et des ruptures de rythme inattendues. Cette approche crée une dynamique intéressante, où les morceaux ne se contentent pas de monter en intensité, mais prennent des directions surprenantes, passant d’une énergie frénétique à des moments plus espacés et aérés. Cette structure permet à Odd Love de garder l’attention de l’auditeur, en ne lui permettant jamais de s’installer dans une zone de confort musicale. L’album est une expérience qui évolue constamment, offrant une variété d’atmosphères et de sensations. Le titre de l’album, Odd Love, reflète parfaitement le contenu musical : une exploration de l’ambiguïté, de l’étrange et de l’inconfort. Les thèmes abordés, bien que souvent cryptiques, semblent se concentrer sur des aspects de la condition humaine, des luttes internes et des réflexions sur l’isolement, la frustration et l’aliénation. Enfin, Odd Love se distingue par sa capacité à rester fidèle à l’esprit de Coilguns tout en explorant de nouvelles avenues musicales. Le groupe a toujours eu une approche expérimentale, mais ici, il semble avoir trouvé un équilibre parfait entre la brutalité du métal et l’exploration sonore plus avant-gardiste. Les moments de pure violence musicale se mélangent à des instants plus introspectifs et détendus, ce qui fait de cet album une expérience à la fois cathartique et intrigante. Du titre d’album décalé et alléchant à la pochette incendiaire en passant par les remous et les courants constants des 10 chansons (et d’une intro) qui le composent, Odd Love est un album audacieux et stimulant qui repousse les limites du métal et de l’expérimentation. C’est un disque exigeant mais captivant, qui marque un nouveau chapitre dans la carrière du groupe, et qui s’impose comme une œuvre puissante et inoubliable.
Top titres : Bandwagoning, Generic Skincare, We Missed the Parade, Bunker Vaults, Featherweight…
Recommandé si vous appréciez : The Ocean, The Armed, Converge, The Dillinger Escape Plan, Birds in Row, KEN Mode,…
∴
#2 – Kerry King – From Hell I Rise
Origine : États-Unis
Genre : Thrash Metal
Sortie : 17 mai

♥
On aime : Les riffs inarrêtables, la production soignée, l’énergie brutale mais réfléchie, les structures musicales élaborées et la façon dont les pièces réussisent à capturer l’essence même du thrash metal tout en y injectant une énergie contemporaine qui n’hésite pas à repousser les limites de l’agression sonore. From Hell I Rise, le premier album solo de Kerry King, est un tour de force instrumental et une démonstration de la virtuosité du guitariste légendaire de Slayer. Sur ce disque, King parvient à fusionner la brutalité et la technique, tout en explorant des paysages sonores plus variés que ceux auxquels il nous avait habitués avec Slayer. C’est un album qui, tout en restant fidèle à l’esprit du thrash, élargit l’horizon du genre, offrant une expérience sonore à la fois intense et profonde. L’un des points forts immédiats de From Hell I Rise réside dans les riffs de guitare incroyablement tranchants et percutants. Kerry King est, bien sûr, un maître du riff, et cet album en est une preuve éclatante. Dès l’ouverture avec le titre, « Diablo« , on ressent immédiatement la puissance de ses riffs tranchants, qui s’enchaînent à une vitesse vertigineuse et d’une précision impressionnante. King fait preuve d’une maîtrise totale de la guitare, jouant sur des lignes agressives et des solos rapides et virtuoses, tout en maintenant une structure solide et cohérente. Ces riffs, bruyants et incisifs, sont à la fois brutaux et techniques, parfaitement adaptés à la tradition du thrash tout en se réinventant dans des compositions plus modernes et expérimentales. La production de l’album est également un de ses points forts. From Hell I Rise est un disque d’une puissance sonore incontestable, avec une production qui laisse respirer chaque instrument tout en offrant une clarté et une précision exceptionnelles. Les guitares sont bien mises en avant, mais on peut également apprécier la puissance de la section rythmique, avec une batterie percutante et une basse présente et massive. Le tout s’intègre parfaitement dans des morceaux où la force brute de chaque instrument se combine avec une technicité remarquable. La production permet aussi d’apprécier la richesse des compositions, qui vont au-delà du simple « speed thrash » pour explorer des nuances plus complexes. La voix, un aspect souvent sous-estimé dans ce genre de musique, mérite également d’être soulignée. Bien que l’album soit principalement centré sur la guitare, la voix, assurée par Mark Osegueda (Death Angel) reste un point d’ancrage pour l’album. Les growls et les hurlements, typiques du thrash, apportent la rugosité nécessaire pour accentuer le côté sombre et intense des compositions, tandis que les parties vocales plus mélodiques sont toujours en parfaite harmonie avec l’énergie du disque. Ces performances vocales réussissent à compléter la musique, tout en lui apportant une touche supplémentaire d’intensité. Un autre point fort de From Hell I Rise est son côté incroyablement énergique et cathartique. Le thrash metal est un genre qui demande à être vécu pleinement, et cet album permet justement cela. Chaque morceau est conçu pour dynamiser, pour capturer l’adrénaline pure, que ce soit à travers des tempos rapides ou des rythmes plus martelés. From Hell I Rise est un disque qui ne relâche jamais la pression, qui entraîne l’auditeur dans une spirale de riffs métalliques, de solos frappants, et de rythmes effrénés. Chaque chanson est une décharge d’énergie, qui donne une vraie sensation de libération et de puissance. Enfin, From Hell I Rise se distingue par son approche moderne et ses quelques touches d’expérimentation qui viennent enrichir le paysage thrash traditionnel. Bien que l’album respecte l’héritage du thrash metal, il se permet des incursions dans des territoires plus progressifs et même des influences de métal plus moderne, créant ainsi une fresque sonore plus diversifiée. En résumé, From Hell I Rise est un album qui réussit à capturer l’essence même du thrash tout en y ajoutant des éléments novateurs qui rendent l’expérience d’écoute toujours fraîche et excitante. Kerry King prouve qu’il est bien plus qu’une légende de la guitare, en livrant un album qui ne se contente pas de copier ce qui a été fait auparavant, mais qui innove et repousse les frontières du thrash metal. C’est un disque incontournable pour les fans du genre, mais aussi pour ceux qui cherchent une expérience sonore riche et dynamique.
Top titres : Where I Reign, Idle Hands, Crucifixation, Idle Hands, Toxic, Rage…
Recommandé si vous appréciez: Slayer, Exodus, Kreator, Cavalera Conspiracy, Testament, Overkill..
∴
#3 – Jerry Cantrell – I Want Blood
Origine : États-Unis
Genre : Grunge / Metal Alternatif / Hard Rock
Sortie : 18 octobre

♥
On aime : Les compositions qui nous rappelle la belle époque du grunge, les magnifiques performances de Jerry Cantrell à la guitare, les harmonies vocales qui font sa force depuis toujours, sa facité à allier intensité sonore et profondeur émotionnelle et la manière dont il,réussit à faire parler son âme à travers chaque note. I Want Blood, le troisième album solo de l’emblématique guitariste et back-vocal d’Alice In Chains, s’inscrit dans une lignée musicale où l’intensité brute rencontre la mélodie, le tout enveloppé dans une atmosphère sombre et introspective. Bien qu’il soit ancré dans les racines du rock alternatif et du grunge, cet album montre un Jerry Cantrell plus mature et plus ouvert que jamais, un musicien qui puise dans ses expériences personnelles pour offrir un disque à la fois poignant et intensément honnête. Le premier point fort de I Want Blood est la capacité de Cantrell à jongler entre des sonorités lourdes et introspectives tout en conservant une certaine accessibilité. L’album débute par « Vilified « , un morceau où la guitare gronde et où la voix de Cantrell, familièrement rauque et pleine de mélancolie, capte immédiatement l’attention. C’est un parfait exemple de son art : un riff simple mais redoutablement efficace, qui plonge l’auditeur dans une atmosphère tendue, avant que les paroles ne viennent apporter une charge émotionnelle palpable. Cette capacité à faire dialoguer une instrumentation puissante avec une voix chargée d’émotion est l’une des marques de fabrique de Cantrell. Chaque morceau de I Want Blood est une exploration, où la musicalité se mêle à la douleur et à l’introspection. Les performances instrumentales, tout particulièrement les lignes de guitare, sont un autre des points forts de cet album. Cantrell, en tant que guitariste, démontre une fois de plus sa virtuosité, mais ce qui distingue ce disque, c’est la façon dont il parvient à équilibrer la brutalité et la subtilité. Les riffs de guitare sont parfois lourds et écrasants, comme sur « I Want Blood « , mais peuvent aussi être plus aérés et introspectifs, comme dans « Afterglow« , où des arpèges plus légers viennent soutenir des mélodies mélancoliques. La texture sonore est riche, avec une production soignée qui permet à chaque élément, des guitares aux percussions, de ressortir avec clarté. Ce mélange de puissance et de finesse permet à l’ensemble de l’album de ne jamais se contenter d’être un simple album de rock lourd, mais d’évoluer constamment tout au long de l’écoute. L’album se distingue également par sa capacité à évoluer et à surprendre tout en maintenant une certaine unité. Ces contrastes entre l’agression sonore et la douceur mélodique sont utilisés à bon escient, créant une dynamique où l’album ne tombe jamais dans la répétition ou la prévisibilité. La richesse des compositions, que ce soit dans les arrangements ou les transitions entre les morceaux, permet à I Want Blood de se renouveler constamment. Le chant de Jerry Cantrell, qui oscille entre force et vulnérabilité, est une autre raison de s’immerger dans cet album. Sur I Want Blood, il met en avant une voix qui, bien qu’empreinte de la grunge attitude qui a marqué sa carrière avec Alice In Chains, se déploie avec plus de nuance. Ses mélodies sont à la fois sombres et belles, et il parvient à transmettre un éventail d’émotions allant de la colère à la tristesse douce-amère. Les paroles, bien que souvent introspectives, offrent également une résonance universelle, abordant des thèmes de lutte interne, de rédemption, et de la recherche de la paix intérieure dans un monde chaotique. En outre, I Want Blood se distingue par son approche des dynamiques de groupe. Cantrell a su s’entourer de musiciens qui complètent parfaitement son univers sonore. La section rythmique, assurée par des membres talentueux, joue un rôle clé en maintenant une base solide tout en permettant à la guitare et à la voix de se déployer. De plus, les interventions de ses invités, comme celle de Duff McKagan (Guns N’ Roses), Robert Trujillo (Metallica), Greg Puciato (Better Lovers) et Gil Sharone (Team Sleep) viennent ajouter une dimension supplémentaire de curiosité à la proposition. En résumé, I Want Blood est un album puissant, complexe et émotionnellement riche.. C’est un album qui parle de luttes internes, mais aussi de guérison, et qui prouve que Cantrell, à la fois en tant que musicien et en tant que compositeur, est capable d’explorer des territoires nouveaux tout en restant fidèle à son héritage. Un disque solide, mature, intemporel et parfait pour un vieux fan d’Alice in Chains comme moi! 🙂
Top titres : Vilified, Afterglow, Throw Me a Line, Held Your Tongue, Off the Rails…
Recommandé si vous appréciez : Alice in Chains, Soundgarden, Mad Season, Mudhoney…
∴
#4 – Speed – Only One Mode
Origine : Australie
Genre : Beatdown Hardcore / Metalcore / Punk Hardcore
Sortie : 12 juillet

♥
On aime : Les pièces courtes qui vont droit au but, l’énergie implacable qui se dégage, la batterie frénétique, les guitares incisives, la voix pleine de rage du chanteur et l’approche sans compromis du punk hardcore et sa capacité à capturer l’urgence et la rébellion de l’esprit du genre tout en y injectant une touche de modernité. Only One Mode, le premier album du quintette australien Speed, est un concentré d’intensité et de rage, une immersion dans un univers sonore abrasif et percutant. Le groupe, influencé par le hardcore old-school mais également par des éléments de la scène plus contemporaine, offre un album qui ne laisse aucune place à l’ennui et qui enchaîne les morceaux comme une décharge d’adrénaline. À travers cet album, Speed prouve qu’ils ont parfaitement compris ce que cela signifie livrer une expérience sonore purement cathartique. Le premier point fort de Only One Mode réside dans son énergie dévorante. Dès le premier morceau, « Real Life Love « , Speed nous frappe de plein fouet avec une batterie fulgurante, des riffs rapides et dissonants, et la voix de Jem Siow qui hurle sa colère avec une intensité quasi animale. Ce n’est pas un album qui se veut subtil ou raffiné ; au contraire, il nous prend par la gorge et nous plonge dans une frénésie sonore qui ne s’arrête jamais. Chaque chanson est une explosion d’énergie brute, un cri de révolte contre l’ordinaire, et l’impression de vitesse constante ne nous quitte jamais. C’est un album à la fois simple et intense, qui ne cherche pas à intellectualiser, mais à provoquer des émotions immédiates. La section rythmique est l’un des piliers de cet album. La batterie, menée par un batteur incisif, est d’une précision remarquable, créant un rythme implacable qui donne une structure solide à l’ensemble. Les lignes de basse, quant à elles, sont épaisses et rugueuses, apportant une épaisseur sonore qui renforce la lourdeur des compositions. Cette section rythmique soutient parfaitement les riffs rapides et les breaks brutaux, en instaurant une tension qui pousse chaque chanson à son apogée. La batterie est toujours en mouvement, ne laissant aucune place au répit, ce qui donne une dynamique essentielle à cet album. Les guitares, tout en étant rapidement agressives, sont aussi d’une grande efficacité mélodique. Speed parvient à garder cette rugosité et cette urgence caractéristiques du punk hardcore tout en insérant des riffs qui, bien que simples, sont remarquablement efficaces. Les solos, bien que rares, sont toujours bien placés et permettent au groupe d’ajouter une couche de technicité sans jamais sacrifier l’agressivité brute de leurs compositions. Un autre point fort de Only One Mode réside dans la manière dont Speed réussit à capturer une énergie qui est aussi bien physique qu’émotionnelle. Les paroles sont souvent simples, mais elles parlent directement de la frustration, de la colère et de l’envie de se libérer. Il y a quelque chose de profondément cathartique dans l’écoute de cet album, comme si chaque morceau était une libération d’une émotion refoulée. La voix, qui oscille entre le chant hurlé et les cris déchirants, ajoute une couche de sincérité et de vulnérabilité qui renforce cette impression. Ce qui distingue Only One Mode des autres albums de punk hardcore, c’est aussi la manière dont le groupe réussit à injecter des éléments modernes dans sa musique tout en restant fidèle aux racines du genre. Bien que l’album soit imprégné de l’énergie des années 80 et 90, Speed utilise des structures et des sonorités qui évoquent également les tendances actuelles du hardcore et du post-punk. L’album n’est pas une simple rétrospective du passé, mais une mise à jour du genre, avec des influences plus contemporaines et une approche plus directe de l’enregistrement et de la production. Cela lui permet de résonner avec un public jeune tout en ayant un ancrage solide dans les bases du punk. Enfin, l’album se distingue par sa capacité à garder une certaine cohésion malgré la diversité de ses morceaux. Chaque chanson apporte quelque chose de légèrement différent, mais l’ensemble conserve une dynamique qui fait de Only One Mode une œuvre compacte et fluide. Ce n’est pas un disque de morceaux dissociés, mais un album qui se veut une expérience continue, une immersion dans un état d’esprit particulier, celui de l’urgence, de la lutte et de l’explosion émotionnelle. Speed a réussi à capturer l’esprit du hardcore punk tout en y apportant une touche moderne, créant un album qui est à la fois une décharge d’adrénaline et une véritable exploration émotionnelle. C’est un album qui ne laisse pas de place à la contemplation ou à la retenue, un disque fait pour être vécu à fond, sans compromis.
Top titres : Real Life Love, The First Test, Kill Cap, Don’t Need, I Mean It…
Recommandé si vous appréciez : Scowl, GEL, Drain, Jivebomb, Turnstile, Militarie Gun, Incendiary, Trapped Under Ice…
∴
#5 – Mannequin Pussy – I Got Heaven
Origine : États-Unis
Genre : Indie Rock / Punk Rock
Sortie : 1er mars

♥
On aime : la puissance de la voix de Marisa Dabice, ses émotions à fleur de peau, l’approche sonore unique qui oscille entre noise rock, post-punk et mélodie et aussi sa capacité à fusionner énergie explosive et moments de douceur poignante. I Got Heaven, le quatrième album du groupe, est un cocktail explosif où se mêlent post-punk, noise rock, et des touches de pop indé. Véritable tour de force émotionnel, l’album plonge l’auditeur dans un univers sonore où la vulnérabilité se heurte à la rage, l’introspection à l’urgence. Mannequin Pussy, avec ce disque, dévoile une facette plus mûre de son art tout en restant fidèle à son esprit insurgé et passionné. Le premier point fort de I Got Heaven réside dans la capacité du groupe à équilibrer puissance et douceur, agression et mélodie. Dès le premier morceau, » I Got Heaven « , l’intensité est palpable. Les guitares sont saturées à souhait tandis que la voix de Marisa Dabice alterne entre hurlements désespérés et moments plus doux et mélodiques. Ce contraste entre rugosité et fragilité est l’une des signatures du groupe et donne à l’album une dynamique qui ne cesse de surprendre tout au long de l’écoute. Chaque morceau passe d’une poussée d’énergie explosive à une introspection plus calme et réfléchie, ce qui crée une tension constante. La voix de Marisa Dabice est un autre point central de I Got Heaven. Son chant, qui navigue avec une aisance surprenante entre puissance et vulnérabilité, est capable de transmettre une gamme d’émotions complexes. Dans plusieurs morceaux elle alterne entre des moments de cris déchirants et des passages plus lyriques et fragiles, ce qui renforce l’intensité émotionnelle du disque. Il y a une forme de libération dans sa voix, un moyen d’exprimer la confusion et la douleur tout en restant ancrée dans la réalité brute des situations qu’elle évoque. Cette dualité entre la colère et la douceur fait toute la richesse de I Got Heaven. Le côté chaotique et bruyant de I Got Heaven est également un atout majeur. Le groupe se sert du bruit comme d’une forme d’expression, et l’album regorge de passages où la guitare, parfois presque dissonante, se mêle à une batterie frénétique pour créer des instants de pure catharsis sonore. Souvent pendant l’album, les vagues de distorsion et de percussions frénétiques se font écho, avant de se calmer brusquement dans un refrain plus doux et mélodique. Ce mélange de chaos et de calme donne au disque une tension palpable, mais aussi une certaine beauté étrange, presque inquiétante. Un autre point fort de I Got Heaven réside dans la production, qui parvient à saisir toute la richesse des textures du groupe. La distorsion des guitares et la saturation sonore sont présentes, mais elles sont toujours équilibrées par des moments de clarté qui permettent aux mélodies de respirer. Les arrangements sont aussi subtilement pensés, avec des couches de guitare qui se superposent et des transitions fluides entre les différentes dynamiques du disque. La production met en avant cette approche sonore qui oscille entre l’indie rock et le noise, tout en intégrant des éléments de pop punk et de grunge. Cela permet à l’album de se distinguer à la fois dans le paysage rock alternatif contemporain et dans l’héritage des genres qu’il explore. L’album est également très cohérent d’un point de vue thématique. I Got Heaven est un disque profondément introspectif, qui parle de la recherche de soi, de l’amour, du malaise et de la résistance aux forces extérieures qui tentent de nous façonner. Mannequin Pussy parvient à se réinventer tout en restant fidèle à ses racines, offrant un son qui évoque le DIY, la passion et la frustration des premières heures du punk, mais avec des influences plus récentes et une approche plus raffinée. C’est un album d’une grande profondeur émotionnelle, où chaque chanson semble capturer une facette différente de la condition humaine, tout en restant imprégnée de l’esprit punk et de l’énergie du groupe. Mannequin Pussy réussit ici un disque d’une rare intensité et d’une honnêteté percutante.
Top titres : I Got Heaven, Sometimes, Ok? Ok! Ok? Ok!, Aching, I Don’t Know You…
Recommandé si vous appréciez :, Amyl and the Sniffers, Bully, Gouge Away, Dehd, Pom Pom Squad, Hotline TNT…
∴
Voici les positions 6 à 20 de notre palmarès des meilleurs albums de 2024 – Musique Lourde (Hard Rock, Métal, Punk) :
∴
Autres mentions honorables:
⇓
Drown in Sulphur – Dark Secrets Of The Soul
Job For A Cowboy – Moon Healer
The Ghost Inside – Searching for Solace
Deicide – Banished By Sin
Thou – Umbilical
Crypt Sermon – The Stygian Rose
Kittie – Fire
Alcest – Les Chants De L’Aurore
Sumac – The Healer
Nightwish – Yesterwynde
Drug Church – Prude
Undeath – More Insane
Amyl and the Sniffers – Cartoon Darkness
Better Lovers – Highly Irresponsible
Aussi disponible dans la grande revue de l’année 2024 :
→
Les meilleurs albums de Noël de 2024
Les meilleurs albums de 2024 – Artistes féminines anglophones
Les meilleurs albums de 2024 – Artistes masculins anglophones
Les meilleurs albums de 2024 – Groupes anglophones (Internationaux)
Les meilleurs albums de 2024 – Groupes anglophones (Made in Canada)
⋅
À venir dans les prochains jours dans la série des #LesTops2024 :
⊕
Les meilleurs albums de 2024 – Albums francophones (21 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Jazz / World / Instrumental et autres langues (22 DÉCEMBRE)
Les meilleures sorties vidéo de 2024 (23 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Hip-Hop Francophone (26 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Hip-Hop Anglophone (27 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Musique électronique (downtempo, electro, techno…) (28 décembre)