Les meilleurs albums de 2024 – Musique électronique (downtempo, electro, techno…)

François Valenti 28 décembre 2024 Actualités, Critiques, Décomptes

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TOP 30 – Musique électronique (downtempo, electro, techno…)

On termine aujourd’hui notre revue des albums de l’année avec la catégorie « musique électronique » et plutôt que de séparer l’électronica et la musique plus techno en deux palmarès, on vous présente un top 30 electro sous toutes ses variantes. Les productions dans cette catégorie étant de plus en plus éclectiques et à tempos variables nous causaient bien des maux de tête quand vient le temps de catégoriser.

On dresse donc un bilan de l’électronique sous toutes ses formes en passant par la musique plus ambiante comme la grande famille du downtempo, de la dream-pop, du trip-hop, de l’électronica en allant jusqu’aux poids lourds de l’électro avec des styles plus dansants comme le techno, house, electro, dubstep, drum & bass…

Beaucoup de diversité dans cette section où s’entremêlent des artistes qui donnent autant dans la musique éclatée que dans des productions plus feutrées. Plusieurs bons albums dont ceux de Charli XCX, Justice, Jamie xx, Fat Dog, Meute, Floating Points, Ben Böhmer, Allie X, Tim Reaper and Kloke, The Blessed Madonna, LSDREAM & CloZee, Vegyn, Four Tet, Caribou, Bolis Pupul, les québécois Ghostly Kisses, Annie-Claude Deschênes, Kaytranada, Mykalle et bien plus!

Des albums incontournables pour tous ceux qui cherchent l’évasion, les déhanchements, le défoulement ou pour ceux qui cherchent tout simplement à faire grimper le taux de natalité! Alors, allumez le feu de foyer, sortez le vin, montez le volume et danser, car voici le Top 30 musique électronique :

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#1 – Charli XCX – Brat

Origine: Angleterre

Genre: Electropop/ EDM / Bubblegum Bass / Dance- / Electro House

Sortie : 7 juin

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On aime : Son univers musical unique et déroutant, son expérimentation sonore poussée qui mélange des genres aussi variés que l’hyperpop, le punk et l’électro, les thèmes qu’elle aborde avec audace et son énergie débordante. Avec « Brat« , l’artiste britannique Charli XCX confirme son statut d’icône avant-gardiste de la pop électronique. L’album s’affirme comme une exploration brute et sans compromis de sons futuristes et de textes décomplexés. Dès les premières notes, on est happé par une production innovante qui fusionne des rythmes hyperpop, des basses grondantes et des mélodies entêtantes. Charli XCX joue avec les structures musicales, déjoue les attentes et livre des morceaux qui oscillent entre euphorie et introspection. Les titres phares comme Von Dutch, Club classics, 360, et Rewind, illustrent parfaitement cette capacité à mêler énergie brute et émotion sincère. Chaque morceau semble être une pièce essentielle d’un puzzle plus grand, où la voix de Charli s’impose comme un fil conducteur puissant et émotionnel. En termes de thématiques, « Brat » n’hésite pas à aborder des sujets personnels et universels avec une honnèteté désarmante. Charli XCX explore les facettes les plus sombres et les plus lumineuses de la féminité, de l’amour, de la sexualité et nous pousse à remettre en question les normes établies et à nous accepter tels que nous sommes. On sent dans chaque ligne un mélange de vulnérabilité et de confiance qui résonne avec authenticité. Cet album est une déclaration d’indépendance artistique et une invitation à embrasser la créativité sans limites. En fin d’année 2024, Metacritic, référence incontournable en matière d’évaluation critique, a décerné à « Brat » la plus haute note de de l’année avec 95%, un score rarissime qui témoigne de l’unanimité des critiques face à la qualité de cet album. Charli XCX prouve une fois de plus qu’elle sait capturer l’air du temps tout en le redéfinissant à sa manière. « Brat » n’est pas seulement un disque, c’est une expérience sonore qui laisse une empreinte durable.

Top titres: Von Dutch, Club classics, 360, Rewind, Mean girls…

Recommandé si vous appréciez : Robyn, Magdalena Bay, Kesha, M.I.A., Grimes, 100 gecs, Rina Sawayama, Caroline Polachek…

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#2 – Justice – Hyperdrama

Origine : France

Genre : Electro House / French Electro

Sortie : 26 avril

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On aime : Les synthés accrocheurs, les rythmes endiablés, les lignes de basse funky très carcatéristiques du duo, l’ambiance de fête permanente, cette impression de replonger dans les années 80, l’énergie cinématique de l’album et sa richesse sonore. Avec « Hyperdrama« , le duo français Justice signe un retour flamboyant, au croisement du rock, de l’électronique et du disco. L’album est une véritable odyssée sonore, mêlant des orchestrations grandioses à des beats puissants et des mélodies électrisantes. Dès les premiers morceaux, on reconnaît la patte unique de Justice : des compositions complexes mais accessibles, où chaque titre semble taillé pour les stades et les clubs. Les arrangements luxuriants et les transitions fluides donnent une dimension presque théâtrale à l’ensemble. Des morceaux comme Generator, One Night/All Night, Neverender et Mannequin Love démontrent la capacité du duo à fusionner des influences variées tout en conservant une identité forte. Chaque piste est une expérience en soi, avec des montées en puissance impressionnantes et des chutes calculées pour maximiser l’impact émotionnel. L’album explore des thématiques universelles de passion, de rébellion et de liberté, porté par des paroles minimalistes mais percutantes. « Hyperdrama » n’est pas seulement une collection de chansons, c’est une oeuvre cohérente qui transporte l’auditeur dans un voyage sensoriel. Hyperdrama est un album concept qui nous plonge dans un univers bien défini, avec une esthétique soignée et une expérience auditive immersive qui nous fait voyager à travers le temps et l’espace. En tant que fan de la première heure, j’attendais ce nouvel album avec impatience. Bien sûr, rien ne pourra jamais égaler l’impact de ‘Cross’ lancé en 2007 (lire la critique ici), mais ‘Hyperdrama’ est une digne suite qui prouve que Justice sait toujours nous surprendre. L’énergie est toujours là, les synthés sont aussi accrocheurs que jamais et l’ambiance générale est résolument moderne. C’est un album qui ravira les fans de la première heure comme moi tout en séduisant un nouveau public. Justice prouve une fois de plus qu’ils sont des maîtres dans l’art de transcender les genres et de redéfinir les contours de la musique électronique. « Hyperdrama » est une expérience auditive qui résonne longtemps après la dernière note. La prestation du groupe au festival Coachella en avril dernier était plus que convaincante comme la plupart des spectacles que j’ai vue d’eux dans ma vie et le résident de Québec que je suis se demande encore : À quand un set de Justice au Festival d’été de Québec? Il serait grandement temps!

Top titres : Generator, One Night/All Night, Neverender, Mannequin Love, Afterimage, Incognito…

Recommandé si vous appréciez: Daft Punk, Yuksek, Kavinsky, Sebastian, Mr. Oizo, Digitalism, Vitalic, Busy P…

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#3 – Jamie xx – In Waves

Origine: Angleterre

Genre: House / Future Garage / UK Bass / Deep House

Sortie : 20 septembre

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On aime : L’atmosphère mélancolique et envoûtante qui nous transporte dans un univers onirique, le mélange des genres variés et de sonorités inédites, la finesse des compositions, les rythmiques et les percussions dynamiques, les lignes de basse bien rondes et contagieuses, les mélodies joyeuses, les sonorités parfois un peu vintage et les envolées progressives qui apportent beaucoup de consistance aux pièces. Principalement connu pour sa participation au groupe londonien The XX, Jamie Smith alias Jamie XX nous livre une œuvre totalement dans l’air du temps et déploie tout son talent de producteur en créant un album à la fois introspectif et dansant, subtil et puissant. Chaque morceau de l’album est une invitation à se laisser porter par des textures sonores riches, des rythmiques soigneusement construites et des mélodies qui s’imprègnent progressivement. Jamie xx excelle dans l’art de mêler éléments organiques et électroniques, offrant des compositions qui évoluent en douceur, tout en capturant l’émotion brute. Les titres phares comme Life, Treat Each Other Right, All You Children et Baddy On the Floor, illustrent cette maîtrise, jouant sur des montées hypnotiques et des échos planants. Chaque piste s’intègre parfaitement dans l’ensemble, formant une fresque sonore cohérente et immersive. La liste des artistes qu’il convie sur le disque est riche en talent : en plus de retrouver ses acolytes de The xx sur la rêveuse « Waited All Night », il bénéficie des collaborations distinctives de la toujours excellente Robyn sur la pièce « Life », de l’incroyable Honey Dijon, sur l’éclectique « Baddy On the Floor » et du super-groupe australien The Avalanches sur l’amusante All You Children. Les interprètes avant-gardistes Kelsey Lu et Panda Bear figurent aussi sur la planante « Dafodil », teintée de soul. En abordant des thématiques comme la solitude, la connexion humaine et la célébration collective, « In Waves » transcende le simple cadre de la musique électronique. C’est un album qui parle autant au corps qu’à l’esprit, et qui laisse une empreinte durable. Avec « In Waves« , Jamie xx prouve une fois de plus qu’il est l’un des producteurs les plus inventifs de sa génération, capable de créer des paysages sonores qui résonnent longtemps après la première écoute.

Top titres : Life, Treat Each Other Right, All You Children, Baddy On the Floor, Breather, Dafodil,…

Recommandé si vous appréciez : Caribou, Four Tet, The XX, Floating Points, Bonobo, Apparat, Modeselektor…

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#4 – Ghostly Kisses – Darkroom

Origine : Canada

Genre : Dream Pop / Alt-Pop / Synthpop

Sortie : 17 mai

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On aime : Les arrangements soignés, les mélodies accrocheuses, les textes touchants, les rythmes subtils, le mélange harmonieux de pop et d’électro, sa douceur éthérée et son intensité émotionnelle. Avec « Darkroom« , le duo québécois Ghostly Kisses livre un album qui tisse des atmosphères envoûtantes et mélancoliques, portées par la voix cristalline de Margaux Sauvé et des arrangements subtils signés Louis-Étienne Santais. Chaque piste est une plongée dans un univers où les mélodies planantes se mêlent à des textures électroniques raffinées. L’album est construit comme un voyage sensoriel, où chaque morceau semble être une confession intime, empreinte de fragilité et de sincérité. Des titres comme Keep It Real, Ocean, Crimson et Golden Eyes, captivent par leur profondeur, offrant des arrangements qui jouent sur la répétition hypnotique et des montées discrètes mais puissantes. L’album explore des thématiques de l’amour, des relations complexes et tumultueuses, de la vulnérabilité de tomber amoureux d’un ami, de la trahison, de la manipulation, de la perte et de la recherche de soi, tissant des paroles poétiques qui résonnent avec sensibilité. Avec « Darkroom« , Ghostly Kisses s’affirme comme une voix singulière dans la scène indie pop électronique, offrant une oeuvre qui touche autant par sa délicatesse sonore que par la puissance émotionnelle qu’elle dégage. C’est un album qui laisse une empreinte douce mais persistante dans l’esprit de l’auditeur.

Top titres : Keep It Real, Ocean, Crimson, Golden Eyes, Silver Screen…

Recommandé si vous appréciez : Massive Attack, Morcheeba, Hooverphonic, Beach House, Mazzy Star, Slowdive, Cigarettes After Sex, M83, London Grammar…

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**#5 – Fat Dog – Woof.**

Origine : Angleterre

Genre : Electro-rock / EBM / New Rave / Synth Punk / Dance-Punk

Sortie : 6 septembre

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On aime : L’atmosphère festive et énergique, son univers musical coloré et surprenant, le joyeux mélange de genres allant du punk au psychédélique, son énergie brute et son esprit totalement déjanté. Avec « Woof. », le groupe anglais Fat Dog livre un album qui transcende les genres, fusionnant punk, électronique et rock expérimental avec une intensité jubilatoire. Chaque morceau déborde de vitalité, porté par des riffs abrasifs, des rythmes frénétiques et des mélodies surprenantes. Un album difficile à décrire tellement l’éclectisme est au rendez-vous. Un mélange passionnant d’électro-punk, de rock’n’roll, de paysages sonores techno, de pop industrielle et d’euphorie rave dans une musique qui incite au défoulement et au laisser aller ou, selon les mots du frontman Joe Love, de la « Screaming-into-a-pillow music ». L’album se distingue par sa capacité à capturer l’urgence et l’imprévisibilité du live, tout en proposant une production soignée qui met en valeur chaque texture sonore. Les morceaux comme Vigilante, King of the Slugs et Wither, Running se démarquent par leur audace et leur puissance, oscillant entre chaos organisé et harmonies accrocheuses. Les thématiques abordées oscillent entre absurdité et introspection, créant un contraste fascinant qui reflète l’identité éclectique du groupe. « Woof. » est un voyage sonore débridé qui démontre la maîtrise de Fat Dog dans l’art de défier les conventions musicales. Avec un premier album brillant et époustouflant, Fat Dog s’impose comme un groupe à surveiller de près, capable de canaliser une énergie brute en une oeuvre captivante et originale. « Woof. » est une expérience sensorielle qui ne laisse personne indifférent.

Top titres : Vigilante, King of the Slugs, Wither, Running, All the Same…

Recommandé si vous appréciez :, Fontaines D.C., Justice, Bloody Beethroots, Young Fathers, Boys Noize, The Presets, IDLES,…