Top 25 – Groupes anglophones Internationaux (Indie, rock, pop, folk…)
On poursuit la revue de l’année avec la catégorie des groupes anglophones. Comme c’est l’habitude depuis quelques années et parce qu’il y avait beaucoup de choix, nous allons encore en fois séparer les formations canadiennes et internationales.
Pas évident d’arriver à classer les cinq positions de tête de ce top, l’écoute de ces albums fut très agréable d’un titre à l’autre. Cependant, selon l’odomètre de mon iTunes, certains ont fait vibrer davantage mes « caisses de son » en 2024. Entre autres, les albums de The Last Dinner Party, Los Campesinos!, Elbow, Sprints, The Smile, Magdalena Bay, Fontaines D.C., The Black Keys, Vampire Weekend, Pearl Jam, Junodream, La Luz, Local Natives, L’Impératrice et plus!
Vous trouverez plus bas la liste complète de notre Top 25 groupes anglophones Internationaux et on vous invite à consulter demain, notre Top 20 groupes anglophones (Made in Canada).
#1 – The Last Dinner Party – Prelude To Ecstasy
Origine : Angleterre
Genre : Glam Rock / Pop baroque / Indie Rock
Sortie : 2 février

♥
On aime : Les harmonies de voix saisissantes, la voix acrobatique de la chanteuse principale Abigail Morris, la qualité de composition de chacune des chansons, les changements de tempo surprenants, les riffs et les solos de guitares bien ficelés, l’énergie palpable derrière chaque refrain, la capacité à mêler héritage classique et modernité dans une explosion sonore et cette impression d’être tombé en amour avec six talentueuses filles en même temps dès la première écoute de cet album! Et ce coup de foudre n’a fait que croître au fil des écoutes répétée, des sorties de leurs vidéoclips et de leur excellente prestation sur la scène du festival Coachella en avril dernier.
Avant même la sortie de ce premier album, leur nom était sur toutes les lèvres, principalement à cause de l’excellent simple de 2023 « Nothing Matters ». Leur premier album est donc arrivé au milieu d’une tempête d’anticipation et clairement, elles ont été à la hauteur des attentes en devenant rapidement un groupe exceptionnel et parfaitement formé dès le départ. Prelude to Ecstasy est un voyage sonore où se croisent influences baroques, pop sophistiquée et une touche de rock expérimental, créant un univers aussi intrigant qu’envoûtant. L’un des premiers atouts de cet album réside dans la richesse de ses arrangements. Le groupe ne se contente pas de jouer avec les genres, il les transforme. Des orchestrations raffinées, notamment de piano et de cordes, se mêlent à des rythmiques entraînantes et des guitares aux sonorités souvent abrasives. Sur des morceaux comme Caesar on a TV Screen ou Sinner, ces arrangements foisonnants servent parfaitement les atmosphères à la fois dramatiques et sensuelles qui imprègnent l’ensemble du disque. Les voix, particulièrement celle de la chanteuse principale, se révèlent également comme l’un des points forts de l’album. Abigail Morris s’impose instantanément comme une chanteuse aux talents multiples et une parolière d’exception. Sa prestation vocale est puissante, avec une expressivité qui oscille entre la fragilité et la grandeur, capable de capturer les subtilités émotionnelles des textes. Dans On Your Side par exemple, sa voix oscille entre plaintes mélancoliques et affirmations lyriques, ajoutant une dimension théâtrale qui colle parfaitement au ton de l’album. L’album se distingue aussi par sa capacité à créer des moments de tension et de catharsis musicale. Avec ses changements de tempo et de tonalité, Prelude to Ecstasy évite la monotonie en prenant des risques qui paient largement. Des passages presque cinématographiques, comme dans Burn Alive font écho aux grandes fresques musicales du passé, tout en conservant une modernité rafraîchissante. C’est un disque qui ne se contente pas de suivre les codes du genre, mais qui prend plaisir à les bousculer et à les réinventer.Mais au-delà de la virtuosité musicale, ce qui fait la force de Prelude to Ecstasy, c’est sa capacité à instaurer une atmosphère à la fois captivante et perturbante. L’album propose une exploration de la fragilité humaine et des désirs contrariés, tout en plongeant dans des thèmes sombres comme le déclin, la perte et la rédemption. Les chansons racontent des histoires où la grandeur côtoie le tragique, et où chaque morceau semble être un acte dans une pièce théâtrale inachevée. En résumé, Prelude to Ecstasy est un disque qui s’impose comme une œuvre ambitieuse et singulière. On aime ce disque pour sa richesse musicale, sa voix envoûtante, et sa capacité à nous emmener dans un monde à la fois baroque et moderne. The Last Dinner Party réussit à allier émotion brute et virtuosité, dans un album où chaque chanson semble une exploration de l’âme humaine, un mélange d’extase et de douleur. De loin mon album préféré de 2024, de loin ma plus belle découverte de l’année et de loin mon groupe féminin préféré EVER! Un grand festin pour mes oreilles qui en ont redemandé comme si j’étais dans un buffet chinois. 🙂 En espérant que ce ne sera pas le dernier repas de The Last Dinner Party.
Top titres : Caesar on a TV Screen, Nothing Matters, On Your Side, Sinner, Burn Alive, My Lady of Mercy…
Recommandé si vous appréciez : Florence + the Machine, Wolf Alice, The Beaches, Wet Leg, boygenius, St. Vincent, Blondshell…
∴
#2 – Los Campesinos! – All Hell
Origine : Angleterre
Genre : Indie Rock / Post-Punk / Art Rock
Sortie : 19 juillet

♥
On aime : Le mélange d’émotions extrême qui passe de pièces rythmées à des moments beaucoup plus calmes, les arrangements contrastés alimentés par des riffs de guitare puissants, les harmonies de voix, les refrains fédérateurs, l’énergie débordante, la sincérité brute transmise tout au long de l’album et sa capacité à capter l’essence de la jeunesse avec une verve impétueuse. All Hell, le huitième album des britanniques Los Campesinos!, est une bouffée d’air frais, oscillant entre mélancolie et euphorie, tout en restant fidèle à l’esprit punk et indie qui a fait la renommée du groupe. L’un des points forts de All Hell réside dans sa capacité à allier une énergie contagieuse à une profondeur émotionnelle surprenante. Dès les premières secondes, l’album frappe fort, notamment avec l’introduction rugissante de « The Coin-Op Guillotine » et « Holy Smoke », où les guitares et les percussions donnent le ton : celui d’un groupe qui n’a rien à perdre et qui exprime ses tourments avec une ferveur palpable. Los Campesinos! réussit à capturer cette urgence juvénile, propre à leur style, tout en y injectant une maturité qui fait écho à leurs années de carrière. Les textes sont un autre atout majeur de cet album. Toujours aussi incisifs et introspectifs, ils naviguent entre l’humour noir, les préoccupations personnelles et les réflexions sociales. Le groupe, tout en restant fidèle à son penchant pour les métaphores et les jeux de mots, aborde des thèmes de relations complexes, de désillusion et de quête de sens. Musicalement, All Hell se distingue par ses arrangements dynamiques et sa richesse sonore. Le groupe ne se contente pas de faire du bruit pour le bruit, chaque instrument – qu’il s’agisse des guitares bruyantes, des claviers aérés ou de la batterie qui frappe avec précision – est soigneusement intégré pour servir les émotions du morceau. La production, tout en restant brute et organique, est plus polie que sur leurs précédents albums, ce qui permet aux compositions de respirer tout en gardant une énergie implacable. Cette alchimie entre chaos et harmonie donne à l’album une intensité qui capte l’attention du début à la fin. Un autre point fort réside dans l’interprétation vocale du groupe. Bien que le chant collectif soit une caractéristique de Los Campesinos!, sur All Hell, il y a une utilisation plus marquée des harmonies et des voix secondaires qui renforcent la dimension narrative de l’album. Chacun des membres apporte sa propre couleur, avec des chœurs qui s’entrelacent parfaitement, que ce soit dans la rage ou dans la tendresse, rendant chaque morceau encore plus vibrant et expressif. Enfin, All Hell est un album qui, tout en étant résolument ancré dans le présent, porte les marques d’une évolution créative. Los Campesinos! parvient à faire revivre les sons qui ont défini leur style tout en y intégrant de nouvelles textures, un peu plus expérimentales, ce qui fait de cet album une étape importante dans leur discographie. Le groupe réussit à se renouveler tout en restant fidèle à son ADN : un cocktail de mélodies envoûtantes, de rythmes effrénés et de paroles qui tracent un portrait sensible de la vie contemporaine. En résumé, All Hell est un album qui prouve que Los Campesinos! n’ont rien perdu de leur énergie ni de leur talent pour capturer les contradictions et les tumultes de l’existence. On aime ce disque pour sa capacité à mêler chaos et poésie, pour sa fougue communicative et ses moments de vulnérabilité, tout en offrant une collection de morceaux qui continuent d’explorer et d’évoluer. Un album à la fois cathartique et rafraîchissant, qui ne manquera pas de marquer les esprits.
Top titres : The Coin-Op Guillotine, II. Music for Aerial Toll House, To Hell in a Handjob, A Psychic Wound…
Recommandé si vous appréciez: PUP, Japandroids, Noah and The Whale, Spinto Band, Stars, The Decemberists, Tokyo Police Club, Frightened Rabbit,..
∴
#3 – Sprints – Letter To Self
Origine : Irlande
Genre : Post-Punk / Rock Alternatif / Garage Punk
Sortie : 5 janvier

♥
On aime : L’énergie des pièces rock alternatives qui font parfois un clin d’œil au post-punk, au noise-punk et au grunge des années 90, les riffs de guitare troublants, les beats soutenus, les harmonies de voix férocement accrocheuses et la capacité des pièces à capturer l’énergie brute et l’urgence de la jeunesse tout en offrant une profondeur émotionnelle surprenante. Letter to Self, le premier album des quatre membres dublinois de Sprints, est un concentré d’énergie punk et de rock alternatif, avec des morceaux courts, percutants, mais aussi chargés de réflexions personnelles et sociales. Ce disque déborde d’une intensité qui n’est pas simplement musicale, mais aussi émotionnelle, créant une expérience intense du début à la fin. L’un des points forts de cet album réside dans sa capacité à marier des riffs puissants avec des paroles incisives et introspectives. Dès l’ouverture de l’album avec Ticking on est frappé par la vitalité des guitares, qui grondent sans relâche, et par la voix de la chanteuse et guitariste et auteure-compositrice principale Karla Chubb, qui dégage une énergie débridée. Sa voix, à la fois rugueuse et pleine de colère, porte des paroles qui révèlent une introspection acerbe sur la pression sociale et la quête de soi. Ce mélange de rage et de vulnérabilité est l’une des caractéristiques qui donne à Letter to Self son pouvoir émotionnel immédiat. Les compositions de Sprints se distinguent également par leur rythme effréné et leur approche minimaliste mais efficace. Les morceaux sont souvent brefs, à l’image de Heavy où chaque seconde semble comptée et où la tension monte sans jamais se relâcher. Le groupe réussit à créer une atmosphère de chaos contrôlé, où la batterie frappe fort et où les guitares se tordent et se mêlent dans un tourbillon sonore. Cependant, malgré cette approche directe et énergique, les chansons restent mélodiques, trouvant un équilibre rare entre agressivité et accessibilité. Un autre point fort de Letter to Self est sa capacité à aborder des thèmes universels tels que l’identité, la pression sociale la lutte continue des femmes pour l’autonomie corporelle, les luttes avec l’acceptation de soi, l’identité, les luttes de santé mentale, la sexualité et la culpabilité catholique, tout en conservant une approche profondément personnelle. Les paroles de l’album, tout en étant parfois abrasives, révèlent une vulnérabilité sous-jacente. C’est ce mélange de résistance et de fragilité qui rend l’album si captivant et résonne profondément avec l’auditeur. L’album se distingue également par sa production, qui permet à chaque instrument de respirer tout en maintenant cette intensité palpable. La production est brute, mais jamais au détriment de la clarté. Les guitares tranchent l’air avec une netteté saisissante, tandis que la batterie, frénétique mais parfaitement maîtrisée, soutient l’ensemble sans jamais se laisser emporter par l’adrénaline. Ce contraste entre la rugosité et la précision donne au disque une énergie contagieuse, qui invite l’auditeur à se laisser emporter tout en réfléchissant à ce qui se cache sous la surface. Enfin, Letter to Self se distingue par la façon dont il parvient à capter l’essence du post-punk et du garage rock, tout en y injectant une personnalité et une fraîcheur qui lui sont propres. Sprints ne cherche pas à réinventer le genre, mais à le renouveler à travers une sensibilité moderne et une sincérité palpable. L’album réussit à trouver un équilibre entre tradition et innovation, et surtout, il nous offre un aperçu d’un groupe qui a encore beaucoup à dire et à offrir. En résumé, Letter to Self est un album intense, direct et émouvant, qui révèle un groupe prêt à se faire entendre. C’est un premier album qui frappe fort, qui captive et qui laisse entrevoir un avenir brillant pour Sprints. Un album qui ne se contente pas de secouer l’auditeur, mais qui le pousse à réfléchir, tout en lui offrant l’adrénaline d’une performance sans compromis.
Top titres :, Heavy, Shadow of a Doubt, Can’t Get Enough of It, Ticking, Up and Comer …
Recommandé si vous appréciez : PJ Harvey, Savages, Pixies, Bauhaus, Siouxsie Sioux, IDLES, The Distillers, Wolf Alice, L7, Folly Group, English Teacher …
∴
#4 – Elbow – Audio Vertigo
Origine : Angleterre
Genre : Art Rock / Indie Rock / Rock progressif
Sortie : 22 mars

♥
On aime : La voix juste et polyvalente du chanteur Guy Garvey, les beats soutenus, les lignes de basse subtiles, les pièces riches où les ambiances aériennes et lumineuses se conjuguent avec les harmonies vocales profondes et les percussions, les paysages sonores densément peuplés et la capacité de la formation à capturer l’introspection délicate et la grandeur émotionnelle tout en explorant de nouvelles textures sonores. Audio Vertigo, le neuvième album du groupe britannique, marque une étape importante dans leur évolution musicale. Si le groupe reste fidèle à son style signature, fait de mélodies envoûtantes et de moments d’une rare intensité émotionnelle, cet album s’aventure également sur de nouveaux territoires sonores, offrant une profondeur nouvelle à leur répertoire. L’un des premiers atouts de Audio Vertigo réside dans la production, à la fois soignée et audacieuse. Elbow, toujours aussi méticuleux dans ses arrangements, réussit à fusionner des éléments organiques avec des textures électroniques subtiles. L’album oscille entre atmosphères aériennes et sections plus terriennes, comme le prouve l’ouverture de « Things I’ve Been Telling Myself for Years« , où les guitares scintillantes s’entrelacent avec des rythmes syncopés, avant que la voix de Guy Garvey, toujours aussi unique, n’entre en scène, pleine de chaleur et de mélancolie. Ce mélange de simplicité et de complexité dans les arrangements crée une sensation de vertige (au sens propre comme au figuré), un équilibre parfait entre intimité et expansion sonore. La voix de Guy Garvey, qui est l’un des piliers du son d’Elbow, est, comme toujours, un point fort majeur de cet album. Sa voix pleine de nuances, semble tisser des liens invisibles avec les instruments qui l’accompagnent, créant une atmosphère immersive et émotive. Sur des morceaux comme Balu ou Very Heaven Garvey navigue entre des moments de tendresse infinie et de puissance plus brute, avec une capacité rare à faire passer des émotions complexes à travers des mots simples. La sincérité de son interprétation est palpable, ce qui permet à chaque chanson de résonner profondément avec l’auditeur. Les textes de l’album, souvent introspectifs, continuent d’être l’une des grandes forces d’Elbow. Dans Audio Vertigo, Garvey et ses compères abordent des thèmes universels tels que l’amour, la perte et la quête de sens, mais toujours avec une sensibilité et une profondeur qui les rendent personnels et touchants. Un autre point fort du disque réside dans la manière dont le groupe utilise les dynamiques pour créer une tension constante tout au long de l’album. Audio Vertigo est une montagne russe émotionnelle, mais qui prend son temps pour monter. C’est un album qui ne cherche pas la surenchère, mais qui préfère construire une émotion progressivement, nous immergeant dans un état presque méditatif avant de nous faire tomber dans un tourbillon de sonorités plus fortes et plus percutantes. Enfin, la structure de l’album, bien que variée, garde une cohérence qui lui permet de rester fluide du début à la fin. Chaque morceau trouve naturellement sa place dans le parcours, et l’album se déroule presque comme une conversation intime, où chaque chanson se nourrit de la précédente. C’est un disque qui invite à l’écoute attentive, récompensant l’auditeur avec des couches de détails et de subtilités musicales à chaque nouvelle écoute. En résumé, Audio Vertigo est un disque qui confirme l’excellence d’Elbow dans l’art de mêler l’intime et l’universel, la mélodie et l’expérimentation. C’est un album qui, tout en étant fidèle à ce qui a fait la force d’Elbow, explore de nouveaux horizons sonores et émotionnels, offrant une expérience aussi captivante que profonde.
Top titres : Lovers’ Leap, Things I’ve Been Telling Myself for Years, Balu, Very Heaven, Her to the Earth, The Picture…
Recommandé si vous appréciez : Foals, Bright Eyes, The National, Death Cab for Cutie, Local Natives, Editors, Manchester Orchestra , Doves, Bombay Bicycle Club…
∴
#5 – The Smile – Wall of Eyes
Origine : Angleterre
Genre : Art Rock / Post-Rock
Sortie : 26 janvier

♥
On aime : L’atmosphère à la fois envoûtante et perturbante, la voix indémodable et envoutante de Thom Yorke, le piano ondulant et lugubre, les sons de claviers stroboscopiques doux, l’ambiance cinématographique troublante amenée par les cordes, les orchestrations soignées de Jonny Greenwood, les rythmes de batterie parfois saccadés et frénétiques de Tom Skinner (Sons of Kemet) et la réalisation impeccable de leur nouveau collaborateur Sam Petts-Davies. Wall of Eyes, le deuxième album de The Smile, est une œuvre audacieuse qui dévoile un groupe en pleine exploration de ses propres limites, tout en restant ancré dans des fondations rock solides. L’un des points forts de Wall of Eyes réside dans sa production sonique complexe et ses textures musicales novatrices. Le disque est un jeu de superpositions sonores, où chaque écoute permet de découvrir de nouvelles subtilités. La richesse de la palette sonore – entre guitare déformée, basses profondes, percussions métalliques et synthétiseurs – crée une ambiance dense, presque tactile. Des morceaux comme Wall Of Eyes ou Read The Room illustrent parfaitement cette capacité du groupe à jouer avec l’espace sonore, construisant des couches qui oscillent entre des moments de chaos contrôlé et des passages plus minimalistes, presque hypnotiques. Les performances vocales de Thom Yorke, toujours aussi captivantes, sont un autre point fort de cet album. Dans Wall of Eyes, il explore de nouvelles nuances dans son chant, mêlant moments de tension et de douceur avec une grande fluidité. Son timbre unique, caractérisé par une voix à la fois fragile et menaçante, se révèle particulièrement efficace dans des morceaux comme Bending Hectic ou Teleharmonic, où l’on ressent pleinement l’isolement et l’incertitude des paroles. L’interprétation de Yorke se fond parfaitement dans l’ensemble du disque, ajoutant une dimension émotionnelle à chaque morceau, tout en renforçant l’aspect expérimental de l’album. La section rythmique, menée par Tom Skinner, est également l’un des grands atouts de cet album. Skinner, avec ses percussions à la fois nerveuses et impeccablement structurées, apporte une dynamique particulière à la musique de The Smile. Il parvient à ancrer le son du groupe dans une forme de jazz moderne, tout en le propulsant dans des territoires post-punk et électroniques. Le groove subtil de la batterie et des lignes de basse confère à l’album une énergie cinétique qui capte l’attention, même dans ses moments les plus expérimentaux. Les paroles sont plus introspectives, presque abstraites par moments, mais elles résonnent avec une vérité universelle, explorant les tensions entre la modernité numérique, la perte de contrôle et la recherche de sens. Enfin, Wall of Eyes est un album qui refuse la simplicité et la convention. En cela, il s’inscrit parfaitement dans la lignée des projets passés de Yorke et Greenwood, mais il va au-delà des frontières habituelles du rock alternatif pour se glisser dans des territoires plus audacieux et avant-gardistes. Le groupe réussit à équilibrer expérimentation et accessibilité, offrant un disque qui est à la fois stimulant et, dans certains moments, étonnamment mélodique. En résumé, Wall of Eyes est un album dense, audacieux et captivant, qui pousse les membres de The Smile à de nouveaux sommets créatifs. On aime ce disque pour sa richesse sonore, son exploration musicale sans compromis et ses performances impressionnantes. C’est un disque qui demande de l’attention et de la patience, mais qui, une fois apprivoisé, révèle une profondeur et une complexité fascinantes, faisant de ce projet un incontournable pour les amateurs de musique aventureuse et expérimentale.
Top titres : Friend Of A Friend, Read The Room, Wall Of Eyes, Bending Hectic…
Recommandé si vous appréciez : Radiohead, Atoms For Peace, Portishead, The National, Elbow, Patrick Watson, James Blake…
∴
Voici les positions 6 à 25 de notre palmarès des meilleurs albums de 2024 – Groupes anglophones :
∴
Autres mentions honorables:
⇓
The Smile – Cutouts
Folly Group – Down There!
Everything Everything – Mountainhead
The Black Crowes – Happiness Bastards
Kings of Leon – Can We Please Have Fun
Pom Poko – Champion
Bent Knee – Twenty Pills Without Water
Beach Weather – Melt
Dolores Forever – It’s Nothing
⋅
Aussi disponible dans la grande revue de l’année 2024 :
⊕
Les meilleurs albums de Noël de 2024
Les meilleurs albums de 2024 – Artistes féminines anglophones
Les meilleurs albums de 2024 – Artistes masculins anglophones
À venir dans les prochains jours dans la série des #Tops2024 :
⇓
Les meilleurs albums de 2024 – Groupes anglophones (Made in Canada) (19 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Musique lourde (Hard Rock, Métal, Punk…) (20 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Albums francophones (21 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Jazz / World / Instrumental et autres langues (22 DÉCEMBRE)
Les meilleures sorties vidéo de 2024 (23 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Hip-Hop Francophone (26 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Hip-Hop Anglophone (27 DÉCEMBRE)
Les meilleurs albums de 2024 – Musique électronique (downtempo, electro, techno…) (28 décembre)