Les meilleurs albums de 2024 – Artistes masculins anglophones

TOP 20 – Artistes masculins anglophones   

Aujourd’hui, la troisième partie de la revue musicale de l’année avec le Top 20 des « Chanteurs anglophones ». Bien que 2024 aura été encore une année plus marquante du côté féminin, quelques artistes masculins ont tout de même lancé d’excellents disques et surtout réussit à nous toucher par leur créativité et leur authenticité.

Quelques-uns ont su se démarquer en apportant des textures sonores intéressantes à leurs pièces, notamment Jack White, Father John Misty, Bill Ryder-Jones, Iron & Wine, Ty Segall, Mondo Cozmo, Leon Bridges, Michael Kiwanuka, Louis Cole, les canadiens Alias, Leif Vollebekk, Geoffroy et plus!

 

Voici donc le Top 20 des albums dans notre catégorie « artistes masculins anglophones » :

#1 – Jack White – No Name

Origine : États-Unis

Genre : Rock / Garage Rock

Sortie : 19 juillet

Jack White – No Name

On aime : Le mélange subtil de guitare saturée et de rythmes percutants, les arrangements audacieux, la richesse sonore et l’inventivité qui caractérisent chaque morceau. No Name, le dernier album de Jack White, est un véritable voyage musical où l’artiste parvient à combiner l’énergie brute du rock, l’expérimentation sonore et des influences variées, tout en préservant son identité unique. Dès les premières notes, on ressent l’envie de se réinventer, typique de White, qui se dégage de l’album à travers des. Ce n’est pas simplement un enchaînement de riffs électriques, mais une exploration sonore où chaque chanson prend son propre envol. White n’a de cesse de brouiller les frontières du genre, en intégrant des éléments de blues, de garage rock, et même de musique expérimentale. Le point fort de No Name réside dans sa capacité à maintenir un équilibre délicat entre un son brut, presque primal, et une sophistication musicale qui se révèle au fil des écoutes. Les mélodies sont entêtantes, les paroles sont à la fois cryptiques et personnelles, ce qui donne une profondeur à l’ensemble de l’œuvre. L’aspect brut du son, notamment dans les arrangements de guitare, évoque les premiers albums de Jack White tout en offrant une palette de nuances plus large. Cette dualité entre simplicité et complexité est un des grands atouts du disque. Une autre dimension marquante de l’album est l’énergie dégagée par sa performance vocale. Sa voix, toujours aussi unique, oscille entre la rugosité et la douceur, permettant une grande variété émotionnelle. Par moments, il se fait plus intime, plus vulnérable, tandis qu’à d’autres, il se réinvente en un rockeur enragé, débordant de passion. Enfin, la production de No Name mérite une mention spéciale. Son approche minimaliste et néanmoins riche permet à chaque instrument de respirer, tout en offrant une dynamique parfaite entre le chaos et l’harmonie. C’est un album qui, malgré ses expérimentations, reste fidèle à l’énergie brute et viscérale que l’on attend de Jack White, sans jamais se perdre dans des excès. En résumé, No Name est un disque qui sait capturer l’essence même de Jack White tout en l’emmenant sur de nouveaux territoires sonores. Un album puissant, à la fois accessible et complexe, qui démontre une fois de plus le génie créatif de cet artiste hors norme.

Top titres : Old Scratch Blues, That’s How I’m Feeling, What’s The Rumpus?, Underground, It’s Rough On Rats (If You’re Asking)…

Recommandé si vous appréciez : The White Stripes, The Black Keys, The Kills, Beck, Band of Skulls…

 

#2 – Leif Vollebekk – Revelation

Origine : Canada

Genre : Folk / Americana / Indie Folk

Sortie : 27 septembre

Leif Vollebekk – Revelation

On aime : Sa voix émotive, l’atmosphère chaleureuse qui se dégage dans chaque pièce et la manière dont Leif Vollebekk parvient à fusionner subtilement des influences folk, rock et soul dans Revelation, créant une atmosphère intime et intemporelle. Dès les premières notes, l’album capte l’attention par sa douceur mélancolique et sa richesse sonore, qui varie entre minimalisme et arrangements plus étoffés, mais toujours au service d’une émotion brute et sincère. L’un des points forts de cet album est indéniablement la voix de Vollebekk, d’une profondeur saisissante, à la fois douce et écorchée, qui s’impose comme le cœur battant du disque. Elle porte des paroles poétiques, souvent introspectives, qui explorent des thèmes de perte, de recherche de soi et de résilience avec une grande subtilité. Dans des morceaux comme Southern Star, Moondog ou Mississippi, la voix devient un instrument en soi, véhiculant des sentiments complexes tout en restant accessible et touchante. L’album se distingue également par ses arrangements musicaux, qui oscillent entre l’épuration et des textures plus luxuriantes. Leif Vollebekk se permet des incursions de piano éthéré, de guitare fluide et de rythmes délicats qui forment une toile de fond idéale pour ses compositions. Après Inland (2010), North Americana (2013), Twin Solitude (2017) et New Ways (2019), qui revêtaient chacun une couleur et un processus créatif distinct, Revelation est l’album de la lenteur, du temps et de l’introspection. Malgré cette lenteur, les pièces du disque montrent à quel point il maîtrise l’art de créer une tension musicale tout en maintenant une atmosphère de calme presque hypnotique. Mais c’est sans doute l’unité de l’album qui frappe le plus. Malgré une diversité de sonorités et de styles, Revelation reste cohérent, une œuvre où chaque chanson s’imbrique parfaitement dans l’ensemble. L’album semble avoir été conçu comme un tout, une exploration d’un univers sonore et émotionnel qui se dévoile au fil de l’écoute. Chaque morceau vient ajouter une nouvelle couche à l’expérience sans jamais rompre la fluidité de l’ensemble. En résumé, Revelation est un disque d’une grande maturité, à la fois introspectif et riche musicalement. On aime ce disque pour sa capacité à toucher les cordes sensibles, à offrir une palette d’émotions variées sans jamais se départir de sa beauté fragile. Leif Vollebekk réussit à créer un univers où la douceur et la mélancolie se mêlent avec une puissance tranquille, faisant de cet album un incontournable pour ceux qui cherchent à se laisser emporter par la musique.

Top titres : Southern Star, Moondog, Mississippi, Rock and Roll, False-Hearted Lover…

Recommandé si vous appréciez : Jeff Buckley, Neil Young,James Vincent McMorrow, Jesse Mac Cormack, Half Moon Run, Patrick Watson, Matt Holubowski…

 

#3 – Alias – Embrace Chaos

Origine : Canada    

Genre : Rock psychédélique / Dance-punk / Post-punk

Sortie : 19 avril

Alias – Embrace Chaos

On aime : Le coté sombre et chaotique des pièces, les sons de synthé passés dans des pédales fuzz, les sonorités propres au post-punk mélangées à des textures électroniques et sa capacité à capturer l’essence brute du chaos et de la contradiction humaine, tout en offrant une exploration sonore profonde et évocatrice. Embrace Chaos, le dernier album du multi-instrumentiste, chanteur et producteur ALIAS, est une œuvre audacieuse qui se nourrit de tensions internes, de dissonances et de contrastes pour créer une expérience musicale unique, à la fois provocante et cathartique. En s’éloignant des conventions, ALIAS transforme chaque morceau en un terrain d’expérimentation, où les frontières entre genres et émotions sont constamment floues, mais toujours fascinantes. Résolu à défier les attentes, ALIAS y troque complètement les guitares contre les synthés (Mini-Moog, Prophet 5) et l’orgue, manipulés à travers des séries d’effets afin de brouiller les pistes tout en augmentant leur présence. Pivotant vers le dance-punk, le rock motorik et les sonorités du renouveau post-punk des années 2000, il éclate ses cadres en se remettant au spoken words, en mettant du fuzz sur sa basse et du phaser sur l’orgue, en doublant les batteries et en invitant des voix en featuring (Kroy, Virginie B, Cadence Weapon, Meggie Lennon) qui amènent diffrentes couleurs à ses pièces. La voix d’ALIAS, centrale dans cet album, se distingue par sa capacité à transmettre une gamme d’émotions contrastées, allant de la colère à la vulnérabilité et à l’exaltation. L’un des points forts de Embrace Chaos réside dans la production, d’une richesse et d’une complexité impressionnantes. ALIAS, fidèle à son approche de l’électro et du post-punk, mélange habilement des textures bruitistes, des beats lourds et des éléments mélodiques plus fragiles, pour créer une dynamique sonore en perpétuelle évolution. Musicalement, Embrace Chaos évolue entre des instants de tension brute et des moments d’une beauté fragile, souvent rendus par des atmosphères électroniques flottantes. La production sait jouer sur l’énigme et le mystère, oscillant entre les beats lourds et des éléments mélodiques plus fragiles. Les percussions et les basses sont omniprésentes, frappant comme des coups de poing sur des rythmes souvent chaotiques. En résumé, on aime ce disque pour son exploration audacieuse des tensions émotionnelles et musicales, pour la richesse de sa production et la force de ses paroles, et pour la manière dont il transforme le chaos en une expérience sonore captivante. Embrace Chaos est un album qui bouleverse les attentes et qui, à chaque écoute, dévoile de nouvelles dimensions. Un album d’expérimentation sonore, qui ne laisse personne indifférent.

Top titres : Saigon, Empty Head, Cursed, Truth Or Trust, Mother Love

Recommandé si vous appréciez : Beck, LCD Soundsystem, David Bowie (à son époque Earthling) Jack White, Futurs Island, Le Tigre, Eels, Ty Segall, Thee Oh Sees…

 

#4 – Father John Misty – Mahashmashana

Origine : États-Unis

Genre : Soft Rock /  Pop Baroque / Chamber Pop

Sortie : 22 novembre

Father John Misty – Mahashmashana

On aime : La voix de Father John Misty, les couches instrumentales subtilement disposées, les nappes de synthétiseurs, les percussions organiques et les cordes utilisées avec une précision remarquable, sa profondeur lyrique, son ambiance envoûtante et sa capacité à mêler cynisme et beauté avec une élégance rare. Mahashmashana, le dernier album de Father John Misty, est une œuvre qui déploie une richesse sonore et poétique où l’artiste nous entraîne dans un tourbillon de réflexions philosophiques, de mélancolie et de satire sociale, tout en conservant ce sens du détail et de la nuance qui lui est propre. Dès les premières notes, on est immédiatement capté par l’atmosphère unique de l’album. La production, à la fois intime et expansive, nous enveloppe dans une texture sonore luxuriante, oscillant entre orchestration complexe et arrangements plus dépouillés. Les points forts de Mahashmashana se trouvent aussi dans l’écriture de Father John Misty, qui est toujours aussi acéré, mais ici plus introspectif que jamais. Ses paroles mêlent la critique sociale à des réflexions existentielles, avec une sensibilité qui frôle souvent la poésie. L’artiste excelle dans l’art du paradoxe, jonglant avec des images fortes, des métaphores puissantes et des ruptures de ton qui déstabilisent et interrogent.  Véritable instrument d’expression, sa voix s’approprie chaque morceau avec une intensité variée, tantôt éthérée, tantôt pleine de sarcasme ou de désespoir. Les variations de ton, la sensualité parfois théâtrale de ses performances vocales, apportent une dimension émotionnelle profonde aux chansons, rendant chaque phrase, chaque mot, plus que jamais significatif. Une autre grande qualité de Mahashmashana réside dans sa capacité à jongler avec plusieurs genres tout en restant cohérent. Si certaines chansons sont teintées de folk, d’autres flirtent avec la pop psychédélique, et quelques-unes s’aventurent même dans des territoires plus expérimentaux. Cette diversité musicale, loin d’être gratuite, sert le propos de l’album, en offrant un paysage sonore toujours surprenant mais jamais déroutant. La fluidité avec laquelle les styles s’entrelacent témoigne d’une maîtrise parfaite de la part de l’artiste. En conclusion, Mahashmashana est un disque riche, qui s’impose comme une œuvre à la fois exigeante et accessible, où Father John Misty affine son art de la mélancolie et de la réflexion. Chaque écoute dévoile de nouvelles facettes de cet album multi-dimensionnel, entre beauté, sarcasme et profondeur émotionnelle. Un album captivant, à la fois introspectif et global, qui confirme une fois de plus le talent unique de l’artiste.

Top titres : I Guess Time Just Makes Fools of Us All, Josh Tillman and the Accidental Dose, Screamland, Summer’s Gone

Recommandé si vous appréciez: Fleet Foxes, MJ Lenderman, Andrew Bird, Bon Iver, Angel Olsen, Andy Shauf, Sharon Van Etten…

 

#5 – Bill Ryder-Jones – Iechyd Da

Origine : Angleterre

Genre : Indie Folk / Slowcore / Indie Pop

Sortie : 12 janvier

Bill Ryder-Jones – Iechyd Da

On aime : Sa voix transcendante et un peu éraillée, les changements d’ambiance qui commençant par un doux fingerpicking ou un piano avant de se transformer en symphonies grandioses, les chœurs superposés à des orchestrations immenses, les bouleversements émotionnels qu’apporte chacune des pièces, sa tendresse, sa simplicité élégante et la manière dont Bill Ryder-Jones parvient à capturer l’intimité dans chaque accord. Iechyd Da, son dernier album, est un voyage introspectif empreint de douceur et de mélancolie, où chaque chanson semble résonner comme une confession discrète, mais profondément sincère. L’artiste, connu pour son approche minimaliste et ses compositions subtiles, nous livre ici un disque délicat mais d’une grande profondeur émotionnelle. Le principal point fort de Iechyd Da réside dans la capacité de Ryder-Jones à mélanger des éléments de folk, de pop et de rock tout en restant fidèle à une sonorité douce et épurée. Chaque morceau est soigneusement façonné avec des arrangements raffinés, où la guitare acoustique et les cordes dominent souvent, créant une atmosphère feutrée qui invite à la contemplation. Le minimalisme des instrumentations laisse place à une grande richesse émotionnelle, et chaque chanson respire, prenant le temps de se développer lentement mais sûrement. La voix de Bill Ryder-Jones, également, occupe une place centrale dans l’album. Douce et légèrement brisée, elle est l’élément principal qui relie l’auditeur à l’âme du disque. Sa manière de chanter, presque parlée par moments, ajoute une dimension de vulnérabilité et de sincérité, rendant les paroles encore plus percutantes. Ses mélodies, tout en retenue, s’imprègnent de cette douceur délibérée qui peut sembler fragile mais qui, en réalité, est pleine de force et de sensibilité. Les textes de Iechyd Da sont également l’un des points forts de cet album. Ryder-Jones aborde des thèmes universels tels que la solitude, l’amour, les doutes personnels et la recherche de sens, mais toujours avec une touche personnelle qui lui est propre. Les paroles sont souvent empreintes d’une poésie subtile, où chaque mot semble pesé, où chaque silence entre les phrases fait écho aux pensées et aux émotions exprimées. Un autre élément notable est la production de Iechyd Da, qui se distingue par son approche soignée et aérienne. Rien n’est superflu, tout semble à sa place, que ce soit les touches légères de piano, les accords de guitare ou l’utilisation parcimonieuse des percussions. Cette production délicate permet à l’album de respirer, tout en donnant à chaque morceau une impression d’espace et de liberté, sans jamais perdre en intimité. C’est un disque qui invite à l’écoute attentive, qui dévoile peu à peu toute sa richesse au fur et à mesure des écoutes. La beauté de l’album réside dans sa simplicité, dans l’authenticité de son approche et dans la façon dont il parvient à capturer un certain état d’esprit, un moment de vie, avec une rare justesse. Avec sa capacité à émouvoir sans en faire trop, Bill Ryder-Jones réussit une fois de plus à nous plonger dans un univers intime et poétique, où chaque chanson résonne avec l’écho d’une expérience personnelle universelle. C’est un disque qui, au-delà de sa beauté sonore, réveille une forme de réconfort dans sa lenteur et sa sincérité. Un véritable trésor à savourer en silence.

Top titres : If Tomorrow Starts Without Me, This Can’t Go on, Nothing to Be Done, I Know That It’s Like This (Baby)…

Recommandé si vous appréciez : Iron & Wine, Gruff Rhys, Marika Hackman, Elbow, Villagers, Laura Marling,…

 

Voici les positions 6 à 20 de notre palmarès des meilleurs albums masculins anglophones de 2024 :

 

 

 

 

 

 

Autres mentions honorables:

Tom Odell – Black Friday

Gruff Rhys – Sadness Sets Me Free

Benson Boone – Fireworks & Rollerblades

Sam Jr. – Inner Shadow

Shaboozey – Where I’ve Been, Isn’t Where I’m Going

Johnny Blue Skies – Passage Du Desir

Humanist – On the Edge of a Lost and Lonely World

Orville Peck – Stampede

Orlando Weeks – Loja

Mj Lenderman – Manning Fireworks

Julyan – Future Lovers

Mustafa – Dunya

Zach Bryan – The Great American Bar Scene

 

Aussi disponible dans la grande revue de l’année 2024 :

 

 

 

À venir dans les prochains jours dans la série des #LesTops2024 :

 

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