Les meilleurs albums de 2023 – Musique Lourde (Hard Rock, Métal, Punk)

François Valenti 22 décembre 2023 Actualités, Critiques, Décomptes

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TOP 20 – Musique lourde (Hard Rock, Métal, Punk, Hardcore…)

On se penche aujourd’hui sur le dossier de la musique lourde. On inclut dans cette catégorie tous les styles qui incitent au défoulement et qui sont souvent truffés de distorsions comme le hard rock, le punk, le hardcore, le métal et toutes leurs variantes.

Les sorties d’albums hard rock/punk/métal/hardcore se sont faites encore nombreuses en 2023 avec entre autres Drain, Metallica, Zulu, Horrendous, TesseracT, Incendiary, Jesus Piece, Cattle Decapitation, Kvelertak, Sleep Token, Code Orange, Baroness, Obituary, Anti-Flag, Rancid, les Canadiens Tomb Mold, Voivod et plus!

Vous trouverez plus bas la liste complète du TOP 20 – Musique lourde. De retour demain avec la portion des albums francophones.

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#1 – Drain – Living Proof

Origine : États-Unis

Genre : Punk Hardcore / Metalcore / Crossover Thrash

Sortie : 5 mai

On aime : Les riffs de guitare lisses et lourds, la voix rauque et hargneuse de Sammy Ciaramitaro, les breaks percutants, les pièces courtes qui vont droit au but et les sons massifs du thrash/groove metal à indice d’octane élevé. Living Proof est le premier album du groupe sur le réputé label Epitaph Records et fait suite à leur album California Cursed paru en 2020. Le nouvel album témoigne du travail acharné de cette formation de Santa Cruz et résulte en une collection incroyablement accrocheuse de chansons pleines de riffs volumineux et de breaks puissants. Les chansons de Living Proof ne durent jamais trop longtemps et donnent juste ce qu’il faut pour rendre l’album agréable à chaque écoute. Les hurlements du chanteur sont féroces et sauvages, les leads thrash grésillants sont couplés à des guitares rebondissantes et les hooks sont livrés une ou deux fois, ce qui rend les pièces encore plus impressionnantes. Il y a aussi une belle diversitè alors que le rappeur Shakewell apparaît sur le morceau « Intermission » et il y a aussi une reprise de « Good, Good Things », un classique punk mélodique vieux de près de quatre décennies des Descendents. Drain est un groupe au son dur, mais c’est aussi une fête lumineuse et amusante à laquelle tout le monde est invité. C’est un album aux multiples facettes qui se révèle de plus en plus profond à chaque écoute.

Top titres : Run Your Luck, FTS (KYS), Living Proof, Evil Finds Light, Weight Of The World…

Recommandé si vous appréciez : Incendiary, Suicidal Tendencies, Backtrack, Gulch, Jesus Piece, Kublai Khan TX, Turnstile, Terror …

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#2 – Metallica – 72 Seasons

Origine : États-Unis

Genre : Heavy Metal / Thrash Metal

Sortie : 14 avril

On aime : Les riffs de guitares rapides et la voix en pleine possession de ses moyens de James, les solos toujours aussi efficaces de Kirk, la basse qui gronde de Robert et le jeu de batterie de Lars qui semble avoir retrouvé sa précision et sa forme d’antan! Après une attente de sept ans, la patience des fans est récompensée par un retour en force de la formation qui semble être de nouveau maître de son art. Un peu dans la même veine que son prédécesseur Hardwired…To Self-Destruct, ce nouvel album nous offre un voyage dans le temps à travers les différents styles que le groupe a utilisés, dont des structures caractéristiques des premiers longs jeux et une réalisation se rapprochant du célèbre Black Album. Exit le rock commercial de l’époque Load/Reload et les mauvaises idées de sons comme l’épouvantable bruit de caisse claire de l’album St. Anger en 2013. C’est le retour ici des compositions rapides, des guitares pesantes et de nombreux solos. Qu’on aime Metallica ou pas, ce nouvel album studio du groupe californien sera sans doute un des albums marquants de 2023 et probablement un des meilleurs vendeurs de l’année au final. 72 Seasons ne révolutionne pas la musique trash metal et est loin d’être parfait, mais à défaut d’originalité, c’est un album qui nous offre une intensité soutenue, un bonheur nostalgique, une puissance musicale intéressante et une sorte de condensé de tout ce qu’on aime de cette formation légendaire. Peu de groupes font face à des attentes aussi élevées de la part de leurs propres fans que Metallica, mais ici c’est difficile d’être déçus de cette offrande. Même si les gars ne sont plus jeunes, les quatre membres de Metallica sont loin de paraître vieux.

Top titres : Lux Æterna, Too Far Gone?, 72 Seasons, Screaming Suicide, If Darkness Had a Son…

Recommandé si vous appréciez : Anthrax, Testament, Exodus, Diamond Head et les albums de Metallica avant 1996…

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#3 – Horrendous – Ontological Mysterium

Origine : États-Unis

Genre : Metal Progressif / Death Metal

Sortie : 18 août

On aime : Les lignes de basse mélodiques et très omniprésentes d’Alex Kulick, les riffs accrocheurs, l’extraordinaire dualité de guitare de Matt Knox et Damian Herring qui s’échangent les slolos puissants, les voix claires et saisissantes et la livraison des pièces jouées avec une fureur et une précision à la fois accessible et brutale. Avec « Ontological Mysterium », Horrendous a construit un imposant manège death metal à sensations fortes. La taille et la portée de leur nouvel album sont énormes. Les riffs se tordent à travers des arrangements labyrinthiques, débouchant sur des leads mélodiques hyper créatifs. « Cet album est notre lettre d’amour à l’esprit explosif du heavy metal des années 80 et du début des années 90″… C’est un conte allégorique sur la création, la formation de la vie organique et le destin destructeur, par inadvertance et ironiquement, d’une croissance incontrôlable et d’une reproduction incontrôlable. Il représente la voracité sauvage de la jeunesse et la transition inévitable vers le déclin progressif du vieillissement dans son diverses formes, remplissant le cercle ininterrompu d’une existence biologique » a déclaré le guitariste et chanteur d’Horrendous, Matthew Knox. Produit par Herring, qui est un ingénieur accompli en dehors du groupe, Ontological Mysterium est d’une écoute facile qui conserve le noyau du death metal brut et met en valeur les caractéristiques progressives du disque. Un disque intemporel qui capture le véritable esprit des jours heureux du métal extrême, mais marque aussi un pas en avant audacieux pour ce groupe montant. C’est simple, Horrendous a réalisé l’un des meilleurs albums de death metal, non seulement cette année mais aussi de la dernière décénnie.

Top titres : Neon Leviathan, Chrysopoeia (The Archaeology of Dawn), Cult of Shaad’oah, Ontological Mysterium…

Recommandé si vous appréciez : Cannibal Corpse, Tomb Mold, Voivod, Cynic, Gorguts, Suffocation…

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#4 – Zulu – A New Tomorrow

Origine : États-Unis

Genre : Metalcore / Harcore

Sortie : 31 mars

On aime : Les rugissements profonds et gutturaux, les riffs écrasants, l’énergie pure qui se dégage tout au long du disque et le mélange éclectique et improbable de styles musicaux qui s’harmonisent de façon surprenante. Une frénésie musicale ardente qui tire sur tout, des chansons qui combinent plusieurs éléments comme le punk hardcore chaotique, le soul psychédélique, le jazz, le reggae, l’afrobeat, le rap, des échantillonnages de Nina Simone et Curtis Mayfield et des invités comme les rappeurs underground Mother Maryrose, lojii, Bearcat, Zula Wildheart et Kathryn Edwards, qui ajoutent leur propre feu à l’album et aident à rendre les choses encore plus imprévisibles qu’elles ne l’auraient déjà été sans eux. Après avoir commencé comme projet solo d’Anaiah Rasheed Muhammad en 2018, Zulu est maintenant un groupe complet et collaboratif, et avec toutes ces différentes voix et contributeurs, ils ont créé un album qui ne ressemble à rien d’autre au monde à l’heure actuelle et qui démontre assurément un refus d’être catalogués musicalement. Le grognement d’Anaiah est contrasté par les cris plus aigus de la batteuse Christine Cadette, ainsi que par les voix invitées de Pierce Jordan de Soul Glo, Obioma Ugonna de Playytime et Paris Roberts de Truth Cult. Pris dans son ensemble, ce premier album est à la fois une glorieuse célébration de l’histoire de la musique noire et un fabuleux métissage de différentes cultures ce que l’on n’attend normalement pas de la part d’une formation habituellement étiquetée comme un groupe de powerviolence. Pour les oreilles averties seulement, mais pour les mélomanes curieux et assoiffés d’intensité abrasive, ça vaut le détour. Probablement une des plus grandes surprises de 2023.

Top titres : Our Day Is Now, Fakin’ Tha Funk (You Get Did), 52 Fatal Strikes, For Sista Humphrey, Music To Driveway…

Recommandé si vous appréciez : Gulch, Trash Talk, Bad Brains, Turnstile, Soul Glo, Code Orange…

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#5 – TesseracT – War of Being

Origine : Angleterre

Genre : Metal Progressif / Djent

Sortie : 15 septembre

On aime : La variété des pièces qui naviguent entre la délicate mélodicité flottante et les moments de lourdeur intense, le métal progressif en passant par l’exécution d’un djent musclé, les riffs de guitares parfois éthérés et souvent sauvages, l’utilisation de l’électronique claustrophobe, un jeu de batterie apocalyptique et précis, les structures imprévisibles et ce déstabilisant mélange de voix mélodieuses exaltantes avec des cris profonds et sombres. L’album s’ouvre sur la rêverie fracassante de « Natural Disaster », suivie du balancement de pendule de « Legion ». Cela nous transporte tranquillement vers l’herculéenne chanson titre de 11 minutes « War Of Being » qui ondule avec précision et puissance. Couplé aux mélodies de « The Grey » ou à l’honnêteté assumée de « Burden », le groupe livre son album le plus passionné, excitant et inspirant à ce jour. Acle Kahney, Daniel Tompkins, Amos Williams, Jay Postones et James Monteith ont vraiment créé un ensemble phénoménal de sons immersifs et absorbants. « War Of Being nous englobe depuis fin 2019. Après mon retour à la maison après le tournage de P O R T A L S, je me suis retrouvé dans un environnement si profondément introspectif. L’ampleur du travail et le résultat de ce projet ont en quelque sorte rendu cela inévitable. Nous devions simplement essayer de voir jusqu’où nous pouvions mener un album concept avec TesseracT. Dans ces chansons, le groupe a donné vie aux thèmes et aux idées qui sont personnifiés dans les personnages de l’histoire de The Strangeland. Cela a certainement été une catharsis et une façon pour moi d’explorer la dissonance interne. » explique le bassiste Amos Williams. Outre les mises à jour habituelles sur les réseaux sociaux, les clips vidéo, etc., il existe un jeu littéralement associé à cet album que vous pouvez télécharger pour 5$ sur Steam et qui a été créé uniquement sur la base de son concept d’odyssée de science-fiction. Le chanteur Daniel Tompkins est également directeur principal et concepteur du jeu éponyme, aux côtés de nombreux développeurs, et est apparemment lui-même un grand passionné de jeux vidéo. Avec War Of Being, TesseracT nous propose donc une œuvre très complète et a livré l’un de ses meilleurs disques à ce jour.