Les meilleurs albums de 2023 – Groupes anglophones (Internationaux)

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Top 25 – Groupes anglophones Internationaux (Indie, rock, pop, folk…)

On poursuit la revue de l’année avec la catégorie des groupes anglophones. Comme c’est l’habitude depuis quelques années et parce qu’il y avait beaucoup de choix, nous allons encore en fois séparer les formations canadiennes et internationales.

Pas évident d’arriver à classer les cinq positions de tête de ce top, l’écoute de ces albums fut très agréable d’un titre à l’autre. Cependant, selon l’odomètre de mon iTunes, certains ont fait vibrer davantage mes « caisses de son » en 2023. Entre autres, les albums de Boygenius, Young Fathers, Wednesday, Bombay Bicycle Club, Psychedelic Porn Crumpets, The Arcs, Queens of the Stone Age, Unknown Mortal Orchestra, The Hives, Bdrmm, Portugal. The Man, Royal Blood, Tigercub, Frankie And The Witch Fingers, Algiers, Foo Fighters, Rival Sons, Paramore, Måneskin, Milky Chance, Chartreuse, Black Pumas, Lol Tolhurst x Budgie x Jacknife Lee, Rid of Me, Princess Goes et plus!

Vous trouverez plus bas la liste complète de notre Top 25 groupes anglophones Internationaux et on vous invite à consulter demain, notre Top 20 groupes anglophones (Made in Canada).

#1 – Boygenius – The Record

Origine : États-Unis

Genre : Indie rock /Indie folk

Sortie : 31 mars

On aime : Les trois voix parfaitement en phase qui donnent des harmonies vocales totalement envoûtantes, les textes pleins d’esprit qui n’hésitent pas à embrouiller et à examiner de manière amusante l’ego masculin, les textures sonores qui oscillent entre acoustique et électrique et qui donnent des moments de calme et vulnérabilité qui s’entrecroisent avec des moments plus grinçants. Pour chaque mesure de musique folk ou pop lo-fi du disque, il y a une explosion d’indie rock qui va de pair. Boygenius est une rencontre extraordinaire entre les auteures-compositrices-interprètes Julien Baker, Phoebe Bridgers et Lucy Dacus qui ont tous eu une ascension dans l’industrie musicale à peu près au même moment après trois premiers albums acclamés par la critique : Baker en 2015 avec Sprained Ankle, Dacus avec No Burden en 2016, Bridgers en 2017 avec Stranger in the Alps. Non seulement elles sont devenues des admiratrices et amies communes, mais elles ont ensuite unies leurs forces en 2018 pour sortir un EP éponyme. Sur The Record, les trois âmes sœurs aux paroles et à la musique captivantes prennent des avenues variées pour livrer une oeuvre d’une grande cohérence. Les guitares tremblantes de Dacus, la voix soprano de Bridgers en toile de fond et les paroles au sang chaud de Baker révèlent des petits bijoux musicaux teintés d’un brin de nostalgie. La collaboration de Boygenius est harmonieuse à plus d’un titre, et The Record montre qu’elles appartiennent au rang des plus grands supergroupes américains.

Top titres : $20, Not Strong Enough, Satanist, Without You Without Them, Emily I’m Sorry…

Recommandé si vous appréciez : Elliott Smit, Iron & Wine, Mitski, Sufjan Stevens, Big Thief, Julia Jacklin…

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#2 – Young Fathers – Heavy Heavy

Origine : Écosse

Genre : Indie rock / Soul Psychédelique / Art pop / Ethno-rock

Sortie : 3 février

On aime : La quantité impressionnante de sonorités différentes et de changements rythmiques qui sont dégainés dans l’album, les voix extatiques, l’énergie des percussions tribales, l’innovation technique derrière ces créations avant-gardistes et les mélodies enivrantes qui font tourner notre cerveau. Cinq ans après leur dernier effort, on peut toujours compter sur les membres du groupe Kayus Bankole, G. Hastings et Alloysious Massaquoi pour créer un mélange exubérant d’expérimentations électroniques, de soul, de post-punk, de rythmes ouest-africains, de hip hop et de pure folie. Écrit et enregistré sur trois ans, la période la plus longue entre deux albums des Young Fathers, Heavy Heavy est un tour de force du trio d’Edimbourg. Le thème général de l’être humain peut être ressenti tout au long de l’album de dix titres, explorant les sentiments d’euphorie et d’émotion ressentis à la fin d’une lutte, un sentiment d’épanouissement résultant du labeur et de la dure tâche que la vie impose à chacun.Ici, on ne donne clairement pas dans la facilité et il est vrai que les premières écoutes pourraient en étourdir certains, mais quand on se donne la peine de l’apprivoiser, on se plait à savourer cette proposition musicale savamment audacieuse.

Top titres : I Saw, Geronimo, Rice, Drum, Ululation…

Recommandé si vous appréciez : M.I.A., Massive Attack, Algiers, Sault, Danger Mouse & Black Thought, Shabazz Palaces, Kae Tempest, Gabriels…

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#3 – Wednesday – Rat Saw God

Origine : États-Unis

Genre : Rock / shoegaze / Grunge / Country-alternatif

Sortie : 7 avril

On aime : La voix à la fois douce et rugissante de la chanteuse Karly Hartzman, les accords de guitare granuleux remplis de feedback et de distorsion de MJ Lenderman et la série de contes à l’humour noir et les textes ironiques qui empêchent le disque d’être déprimant. À travers les dix titres de l’album, les membres du groupe construisent un sanctuaire dédié aux détails. Des textes mi-drôles, mi-tragiques de Caroline du Nord se déroulant quelque part entre le son gémissant du shoegaze des années 90 et le twang country. Difficile de bien décrire la direction de Rat Saw God, mais on pourrait dire que c’est un album country pour ceux qui n’aiment pas le country et quel que soit le genre de musique, on peut dire qu’il a cette capacité de passer de délicat à menaçant en un rien de temps. Rat Saw God n’est pas facile à écouter ou à tout moment; ça vous demande beaucoup d’ouiverture, mais finalement, il y a très peu de choses à ne pas aimer dans cette proposition musicale. Une production viscérale et percutante, un paysage sonore parfois sombre dans une courtepointe aussi troublante que touchante. Une belle surprise de 2023!

Top titres : Bull Believer, Hot Rotten Grass Smell, Turkey Vultures, Got Shocked, Bath County, Quarry…

Recommandé si vous appréciez : Neil Young qui joue avec Pearl Jam, Courtney Barnett, Smashing Pumpkins, Indigo De Souza, Alvvays, Tame Impala,…

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#4 – Bombay Bicycle Club – My Big Day

Origine : Angleterre

Genre : Rock / Indie Pop / Néo-Psychedelique

Sortie : 20 octobre

On aime : La voix chaleureuse de Jack Steadman, les sons de synthétiseur rétro, les riffs de guitares épurés mais puissants, la qualité des compositions et le mélange des ambiances qui sont parfois planantes, quelques fois dramatiques, mais généralement joyeuses. Bien qu’il ne faille pas nécessairement juger un album par ses collaborateurs invités, le casting du sixième album du Bombay Bicycle Club impressionne et ajoute une efficacité à l’œuvre en général. Les doués de la guitare moderne Nilüfer Yanya et Jay Som, l’excellente chanteuse Holly Humberstone, le prince de la Britpop Damon Albarn et même la légendaire Chaka Khan y sont présents et tous très pertinents dans leur participation. On ne peut que féliciter le fait que Bombay Bicycle Club a cette capacité fabriquer des chansons accrocheuses et consistantes sans tomber dans la trop grande facilité et on pourrait dire que c’est le disque le plus collaboratif et consistant du groupe à ce jour. Ce disque est le Bombay Bicycle Club dans sa forme la plus exubérante : c’est un album apparemment conçu uniquement dans le but de créer un sentiment collectif de joie pour ses auditeurs. L’album qui a tellement bien accompagné mes roadtrips de l’automne dernier!

Top titres : Heaven, Meditate, I Want To Be Your Only Pet, Just A Little More Time, Sleepless…

Recommandé si vous appréciez : Arcade Fire, Unknown Mortal Orchestra, Phoenix, The Maccabees, Foals, Two Door Cinema Club, Bloc Party, Editors…

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#5 – Psychedelic Porn Crumpets – Fronzoli

Origine : Australie

Genre : Rock Psychédélique / Math Rock / Garage Rock

Sortie : 10 novembre

On aime : Les guitares saturées et radioactives, le mélange d’émotions extrême qui passe de pièces rythmées à des moments un peu plus calmes (c’est relatif), les arrangements contrastés alimentés par des riffs de guitare qui déchirent, la voix saisissante de Jack McEwans et les structures toujours aussi créatives et parfois complexes des chansons. Comme sur ses albums précédents, le combo propose une approche rock psychédélique basée sur la guitare, filtrant avec des éléments progressifs des ancêtres comme Pink Floyd et Soft Machine et des références plus contemporaines comme Arctic Monkeys et Tame Impala et ajoutant une dose de rock de garage. Fronzoli est rempli à ras bord d’énergie, de rythmes percutants et de superbes riffs de guitare, ce qui est exactement ce que l’on peut attendre d’un album de Psychedelic Porn Crumpets. Même si cet album n’est pas le meilleur du groupe et prend un peu plus de temps à apprivoiser que les précédents, la formation australienne réussit encore une fois à proposer une œuvre musicale impressionnante où il n’y a jamais d’ennui ou de moment de lenteur.

Top titres : Hot! Heat! Wow! Hot!, Nootmare (K.I.L.L.I.N.G) Meow!, (I’m A Kadaver) Alakazam, All Aboard The S.S. Sinker…

Recommandé si vous appréciez : Arctic Monkeys, Tame Impala, King Gizzard & the Lizard Wizard, Thee Oh Sees, Klaxons, MUTEMATH, Pond, Jane’s Addiction (pour la voix) et le vieux Pink Floyd de l’époque Syd Barrett….