Les meilleurs albums de 2021 – Artistes masculins anglophones

François Valenti 18 décembre 2021 Actualités, Décomptes

TOP 20 – Artistes masculins anglophones

Aujourd’hui, la troisième partie de la revue musicale de l’année avec le Top 20 des « Chanteurs anglophones ». Bien que 2021 aura été une année plus marquante du côté féminin, quelques artistes masculins ont tout de même lancé d’excellents disques et surtout réussit à nous toucher par leur créativité et leur authenticité.

Quelques-uns ont su se démarquer en apportant des textures sonores intéressantes à leurs pièces, notamment Sam Fender, Genesis Owusu, James Blake, Arthur Satan, Jerry Cantrell, Nathaniel Rateliff & The Night Sweat, Sam Evian, Andy Shauf, Jon Batiste, Victor Solf et plus!

Voici donc le Top 20 des albums dans notre catégorie « artistes masculins anglophones » :

#1 – Sam Fender – Seventeen Going Under

Origine : Angletterre

Genre : Rock / Indie rock

Sortie : 8 octobre

On aime : Les paroles incisives et saisissantes sur un pop-rock brillant et exaltant, la production sans fioritures et pour ses chansons qui captent vite notre attention et qui nous gardent à l’écoute. En écoutant sa musique, vous comprendrez rapidement que, oui, cet auteur-compositeur-interprète adore vraiment Bruce Springsteen, mais heureusement sur son deuxième album Seventeen Going Under, plusieurs preuves témoignent qu’il y a bien plus à découvrir dans Sam Fender que le pastiche du grand The Boss. Le chanteur a trouvé son genre dans cet album, avec des ballades rock, du punk optimiste et des voix soul. Jouant avec un air des années 80, on entend Fender chanter la polarité politique, les manifestations, les écarts de richesse avec des paroles sombres qui sont un point central dans la plupart des pièces de l’album. Ils donnent un aperçu de la façon dont Fender trouve l’inspiration pour son écriture musicale et de la façon dont son passé l’a aidé à devenir plus fort à l’âge adulte. Un album rock alternatif grand public doté d’une une forte écriture mélodique et d’une production sans artifices et authentique qui n’a rien à envier à un son de stade Coldplay-esque.

Top titres : Seventeen Going Under, Get You Down, The Leveller, Aye, Long Way Off…

Recommandé si vous appréciez : Bruce Springsteen, The Amazons, Jake Bugg, Hozier, The War on Drugs, Kings of Leon, Jesse Mac Cormack, Half Moon Run…

#2 – Genesis Owusu – Smiling With No Teeth

Origine : Ghana / Australie

Genre : Neew-Wave / Pop / Hip-Hop / Néo-soul

Sortie : 5 mars

On aime : Le mélange improbable des mélodies pop, funk, des synthés new-wave, desgrooves soul, des beats hypnotiques et du chant rappé et entrainant de Genesis Owusu qui a cette capacité étrange à construire des chansons accrocheuses et étanges à la fois. L’artiste né au Ghana et basé à Canberra, a développé sa carrière à travers une poignée de singles et d’EP depuis 2017 et a souvent été associé et classé dans la catégorie du hip-hop, mais Smiling With No Teeth est beaucoup plus que ça; c’est une collection de pièces où les variations de rythmes, de styles et de sons qui s’entrechoquent d’une manière parfaite. Des rythmes hypnotiques et énergiques, des passages R&B sensuels et fluides, des lignes de basse houleuses et une livraison vocale décontractée dans une série de changements stylistiques qui se brouillent de toutes les bonnes manières. Owusu décrit son style comme du punk-jazz du 21e siècle, mais en réalité, c’est un album vraiment différent de ceux que vous entendrez habituellement. Un premier album avec autant de sons en collision qu’il est presque impossible à classer dans un style précis.

Top titres : The Other Black Dog, Gold Chains, Centrefold, Waitin’ on Ya, Smiling with No Teeth, Easy, Black Dogs!…

Recommandé si vous appréciez : Anderson .Paak, OutKast, N.E.R.D, Childish Gambino,

#3 – James Blake – Friends That Break Your Heart

Origine : Angletterre

Genre : Indie Électronique / Pop atmosphérique

Sortie : 8 octobre

James Blake – Friends That Break Your Heart

On aime : Les sons de électronniques chaleureux, la voix envoutante de James Blake, les accords à la fois brillants et chatoyants et la réalisation soignée qui prend toute sa puissance quand on écoute l’album avec une bonne paire d’écouteurs! Lorsque James Blake s’est fait connaître du public avec son premier album éponyme en 2011, il a été une bouffée d’air frais pour la pop et le R&B. Il a fusionné des éléments électroniques avec plusieurs genres pour créer un nouveau son luxuriant et intrigant. Surmonté de sa voix émouvante et angélique, il a produit des œuvres de musique pop frappantes mais on avait l’impression qu’il s’éssouflait un peu avec les années. « Friends Who Break Your Heart », le cinquième de Blake, est à la fois son album le plus accessible et le plus perturbateur à ce jour. Malgré ses paroles parfois sinistres, il est moins larmoyant que ses deux albums précédents et présente également ses mélodies les plus ensoleillées. Cela est peut-être dû en partie à la présence d’artistes invités comme SZA, Starrah, Ali Tamposi, Rick Nowels et Take a Daytrip ainsi que la partenaire de vie de Blake, Jameela Jamil, qui a coécrit et coproduit plusieurs chansons. Familier émotionnellement mais révélateur dans son exécution, l’album voit Blake chanter des bouleversements banals, presque accidentels, qui piquent plus fort qu’ils ne le devraient. Les paroles perçantes s’accompagnent d’une production innovante et intrépide qui résulte en un élégant recueil de musique de chambre numérique et de pop trap subtile.

Top titres : Famous Last Words, Life Is Not the Same, I’m So Blessed You’re Mine, Frozen, Show Me…

Recommandé si vous appréciez : Jamie Woon, Bon Iver, FKA twigs, Sampha, Sam Smith…

#4 – Arthur Satan – So Far So Good

Origine : France

Genre : Pop psychédélique / Indie rock

Sortie : 25 juin

On aime : La pop psychédélique élégante et rétro, les rythmiques langoureuses et les superbes mélodies, riches en harmonies et arrangements. Arthur Larregle, guitariste-chanteur de Hoodlum, Crane Angels et plus connu comme membre de J.C. Satàn reste fidèle à son mélange musical de garage rock et de pop, mais cette fois, il démontre une approche subtile avec des arrangements raffinés où on peut même l’entendre jouer des partitions de piano et de mellotron. Les chansons de « So Far So Good » oscillent entre tradition et modernité et combinent parfaitement les influences des bons vieux classiques et les expérimentations un peu plus étranges. Des textes personnels, voire autobiographiques, où il est question d’amour, de liberté, et de solitude. Des pièces qui évoquent des moments passés et qui sont parfaitement exprimés par des sublimes compositions. Belle découverte et solide pour un premier album en solo!

Top titres : Summer. Free, The Boy In The Frame, Love Bleeds From Your Neck, She’s Long Gone, She’s Hotter Than The Sun…

Recommandé si vous appréciez : The Beach Boys, Donovan, The Kinks, The Beatles, T.Rex, Ray Davies, Paul McCartney…

#5 – Jerry Cantrell – Brighten

Origine : Etats-Unis

Genre : Rock / Grunge

Sortie : 29 octobre

On aime : La voix distinctive de Jerry Cantrell et les harmonies vocales qui viennent avec, son jeu et son son de guitare et la succession de bonnes pièces qui offrent un amalgame d’Americana poussiéreux, de post- grunge et de hard rock. La musique de Brighten regorge d’archétypes liés à Alice In Chains, notamment la voix passionnée de Cantrell, mais au fur et à mesure que s’ouvrent les neuf chansons de l’album, d’autres saveurs se dévoilent: le grunge, bien sûr, mais aussi le country-rock et même des éléments de folk. Jerry Cantrell livre ici son meilleur album à ce jour : le travail d’un auteur-compositeur accompli rehaussé par des collaborations avec des noms aussi renommés que le bassiste de Guns N’ Roses Duff McKagan, l’ancien chanteur de Dillinger Escape Plan Greg Puciato (qui chante les chœurs) et le producteur/compositeur Tyler Bates. Brighten tire ensuite à sa fin avec une reprise extrêmement fidèle de Goodbye – chanson de Madman Across The Water d’Elton John – soulignant l’admiration mutuelle qui a commencé quand Elton a joué sur Black Gives Way To Blue en 2009. Les fans d’Alice In Chains devraient sans doute aimer ça, mais attendez-vous à plus d’échos de l’album Jar Of Flies que de Dirt…