Difficile pour moi de commenter un nouvel album du grand Jean Leloup, sachant que mon entourage est bien au fait de mon amour inconditionnel pour cet artiste. Je dois l’avouer, mes critiques ont toujours été favorables envers ses différents projets au fil des années, mais force est d’admettre que rien n’était arrivé à la cheville du Dôme (1991) ou de L’Amour est sans pitié (1996). Je sais, je suis un vieux fan nostalgique! Bien que la deuxième moitié de sa discographie nous ait dévoilé un côté plus introspectif et une dextérité toujours grandissante à la guitare, rien n’avait réussi à réunir parfaitement ces nouvelles facettes à la fougue du début de sa carrière. À paradis city réussit brillamment à conjuguer tous ces éléments. Des textes plus soignés, des compositions mieux achevées et une réalisation à la hauteur de l’œuvre. Notre « guitar hero » s’entoure ici de musiciens intéressants comme Carl Bastien, Martin Roy et Charly Yapo à la basse, Shonna Angers, Edith Fitzgerald, Sarah Martineau, Camille Paquette-Roy aux cordes et l’excellent Alain Bergé qui est probablement le seul batteur en mesure de suivre Leloup dans ses déconstructions rythmiques. Un album plus lumineux et d’une humilité désarmante, des pièces qu’on a envie d’écouter à répétition et cette authenticité excentrique qui fait la force du personnage. Même si Jean Leclerc n’en est pas à sa première résurrection musicale, 2015 est sans aucun doute l’année du Grand retour de Jean Leloup. Un artiste qui trône de nouveau au sommet de son art!
Top Titres : Willie, Paradis City, Le roi se meurt, Les flamants roses, Voyageur
Note : 9 / 10
