Électro choc sur Québec

Pour une deuxième année, le Festival d’été a fait la part belle au genre électronique dans sa globalité en consacrant, du 8 au 11 juillet, quatre soirées consécutives au volet ElectroFeq de sa programmation. Une suite de découvertes musicales naviguant dans les multiples sous-genres de l’électronique qui ont mené vers les soirées ultimes qu’ont été celles de mercredi et jeudi. Retour sur ces moments « beatés » qui ont fait vibrer Québec.

Bassnectar, dubstep ravageur

Nos tympans commencent tout juste à se remettre de la décharge de décibels reçue lors du spectacle de Bassnectar qui avait lieu le mercredi 10 juillet dernier au Parc de la Francophonie. Quelle intensité sonore! La performance de Skrillex lors de l’ElectroFeq 2012 a sûrement aidé à faire connaître le style dubstep, mais Bassnectar a confirmé son statut de vétéran du genre avec des remixes ravageurs d’une puissance inégalée. Le dj américain, qui a davantage l’allure d’un musicien métal que d’un maître des tables tournantes, puise dans son inspiration rock et métal pour livrer des pièces qui ont su mettre le party dans la place. On a eu droit entre autres à des relectures de Bro Hymn de Pennywise et Lucy In The Sky With Diamonds qui ont soulevé la foule de belle façon. Et que dire des dizaines de ballons lumineux qui ont été largués sur les spectateurs en fin de soirée? Avec la pluie qui s’est mise de la partie et les spectateurs survoltés, l’effet était plus que réussi.

Bassnectar a évidemment bénéficié de la plus grande foule de la soirée au Parc de la Francophonie, mais mention honorable à ses prédécesseurs qui se sont acquittés de leur mission de belle façon. Les performances de Zeds Dead, Paper Diamond et du dj de Québec Peakafeller ont semblé être bien appréciées, tandis que le dj britannique Kidnap Kid a eu fort à faire pour délier les pieds de la foule peu nombreuse qui était sur place en début de soirée. La température incertaine ce soir-là en aura peut-être découragé certains, mais du moins, ceux qui étaient sur place auront reçu une véritable décharge d’énergie dubstep qui nous porte encore, trois jours après l’événement.

Tiësto, électrosuperstar

LE happening électro du Festival d’été était sans contredit la soirée de jeudi et sa tête d’affiche, le dj hollandais Tiësto. Pour quiconque prête son oreille au genre électronique depuis quelques années, Tiësto est souvent le premier artiste du genre que l’on connaît et reconnaît. Le dj producteur a une cote d’amour élevée : ses remixes comme ses propres compositions mettent le feu aux planchers de danse, son style est très accessible et la « machine » promo Tiësto est plutôt bien rodée. La foule sur les Plaines jeudi soir se faisait jeune, colorée, éclatée. Il faut avouer que la jeunesse est un atout précieux pour danser et sauter pendant près de sept heures, car la programmation de cette soirée était digne d’un marathon techno. Ils ont été six djs à précéder la vedette, six djs qui jouissent aussi d’une belle notoriété sur la scène musicale. La performance du Français Martin Solveig a été fort appréciée et de notre côté, nous avons bien aimé voir Wolgang Gartner à l’œuvre. Mention spéciale à Marco G, le dj de Québec a fait bonne figure sur cet alignement de grosses pointures. La maxime disant que nul n’est prophète en son pays ne s’appliquait pas pour lui ce jeudi!

Mais revenons à Tijs Michiel Verwest, ou Tiësto si vous préférez. Du début à la fin, sa performance en aura été une de haut niveau, les Plaines prenant des allures de discothèque surdimensionnée. Lasers, lumières, projections grandioses et pièces pyrotechniques, tout y était. Le style du platiniste hollandais est plutôt prévisible et il n’a pas dérogé de sa ligne musicale, enfilant les hits de club aux sonorités trance et jouant avec la foule au gré des modulations. Tiësto crée instantanément la connexion avec son public qui le suivrait peu importe l’avenue empruntée tant ils sont conquis. Les années n’altèrent en rien le plaisir évident de l’artiste à se produire dans ces conditions disons flamboyantes qui servent très bien son style.

Les puristes dont nous sommes se trouvaient bien loin de l’esprit « P.L.U.R » de la belle époque des raves et after-hours où seulement quelques initiés se déhanchaient sur les beats des djs underground. Force est d’admettre que l’électronique se démocratise et que son public s’agrandit. Dans ce contexte, la raison d’être du volet ElectroFeq est donc plus que justifiée et il y a fort à parier que l’on dansera encore sur les Plaines… dans 365 jours! Du moins, on l’espère!

Voici des images de ces deux soirées:

 

ElectroFEQ10 juillet2013-1

ElectroFEQ10 juillet2013

À propos F. Valenti & V. Morin

Deux mordus de musique, de télé et de spectacles dans tous les sens du terme. À la conquête des festivals et autres événements mondains!