DEE, véritable électron libre, musicien hors catégories, n’en n’est pas à son premier tour de chauffe. En 2011, il est retourné en studio pour donner jour à cet album-concept, The Space Between Us, dont la trame narrative évoque la distance interstellaire entre un cosmonaute et sa fiancée demeurée sur Terre.
Les mélodies rythmées donne le ton à ce voyage synthétique, véritable ode à la piste de danse. Il y est autant question de défier les lois de la gravité et de voyager dans l’espace que de groover. Difficile de ne pas se laisser happer par les ballades romantico-pop que sont « The Space Between us », « Let it rise » ou de « The End ». Les amateurs de The Presets, Dépêche Mode et de Tiga y trouveront leur compte dans des pièces comme « The Voyage » ou « The Flow ».
Le fond et la forme sont des éléments essentiels dans la recherche artistique de DEE et les illustrations accompagnant le long jeu le prouvent. Il fait appel à la très talentueuse Marie-Pierre Bergeron, artiste montréalaise, pour l’illustration de chacune des pièces de l’album. Une claque visuel et sonore que le public aura le loisir de découvrir le 21 novembre au Centre PHI dans le cadre de M pour Montréal.
DEE se fait tout d’abord connaitre au sein du collectif The Urbanauts qu’il fonde et dans lequel ses racines rock et son goût prononcé pour la musique électronique se mêlent. La formation est rapidement perçue comme innovatrice et ses membres figurent parmi les têtes d’affiche de la relève underground sur la scène montréalaise.
Ardent défenseur de la philosophie du « Do-It-Yourself », DEE ne reste pas longtemps inactif après la dissolution du collectif en 2003 et se plonge dans la création de son projet personnel où il affirme davantage une sensibilité pop bien assumée. Verront le jour deux albums, le premier homonyme sera lancé en 2004, un succès national vendu à 20 000 exemplaires et grâce auquel il se distingue sur la scène pop anglophone. Sa chanson «Miles and Miles (Living On The Edge) » est d’ailleurs choisie comme trame sonore d’une publicité mondiale de Ford qui est diffusée durant un match du Super Bowl. Il sera également remarqué grâce à son clip autoproduit de sa chanson « Filter Factory » qui atteint également des sommets spectaculaires avec plus de 1 600 000 vues à ce jour.
Son deuxième album Day By Day rejoint toujours un large public grâce à la synchronisation de plusieurs de ses titres dans le cadre d’émission télévisuelles américaines de premier plan telles que Six Feet Under, Grey’s Anatomy, Law & Order, Ugly Betty et plusieurs autres. Il signe également la musique de nombreuses publicités canadiennes et plusieurs de ses chansons figurent notamment sur la trame sonore du long métrage Horloge Biologique de Ricardo Trogi. On lui doit également le remix de la chanson « After Light » de Rustie que l’on a pu entendre dans l’une des publicités de Adidas diffusées lors des Jeux Olympiques de Londres 2012.
Source : LA ROYALE ÉLECTRIQUE