Cypress Hill, Souldia, Killy et Shreez au FEQ – Retour en images

C’est sous le signe du hip-hop que s’est déroulée notre 4e soirée au Festival d’été.  Cela a donc été direction Parc de la Francophonie pour y découvrir la carte musicale qui y était proposée en ce dimanche soir chaud et gris.

On a attrapé les prestations de Shreez et de Killy en début de soirée. Si le premier s’est bien acquitté de sa mission et a marqué des points par sa performance très réussie, on ne peut malheureusement en dire autant du second. L’utilisation de l’autotune et de trames préenregistrées est chose commune dans le hip-hop contemporain, mais leur omniprésence dans la prestation de Killy a rendu le tout plutôt ennuyeux, rompant le lien avec le public qui n’a pas embarqué dans cette proposition.

Figure marquante de la scène hip-hop de la capitale, Souldia a montré ce soir qu’il joue dans la cour des grands. Dès son entrée sur scène, le rappeur a soulevé la foule au rythme de ses pièces qu’il livre avec intensité et aplomb alors que les fans scandent ses refrains avec ferveur. Carburant aux flashs des téléphones du public qu’il a requis à plusieurs reprises au cours de sa performance, l’artiste a reçu la visite de quelques invités pour l’accompagner, dont Jay Scott. La présence de Ryan Stevenson à la batterie et d’un guitariste à ses côtés a enrichi le spectacle, musicalement et visuellement. Une prestation impeccable qui fait mentir le dicton que nul n’est prophète en son pays.

À 21 h 15 précisément, DJ Lord de Cypress Hill a pris les rênes de la soirée en balançant un robuste mashup de hits qui nous a fait passer de Black Sabbath aux Beastie Boys en passant par la Marche impériale et Metallica. L’arrivée de B-Real et de Sen Dog sur les planches quelques minutes plus tard a enflammé la foule du Pigeonnier et c’était parti pour une célébration du hip-hop des années 90 dans toute sa gloire. C’était la seconde fois que l’on voyait la formation californienne au FEQ et la recette Cypress Hill fonctionne toujours aussi bien. La voix nasillarde si distinctive de B-Real, la précision aux platines de DJ Lord, l’ajout des percussions savamment dosées d’Eric Bobo, les références assumées à la marijuana (on a d’ailleurs perdu le compte du nombre de joints fumés par B-Real pendant la performance), des pièces emblématiques livrées avec une grande puissance sonore et une énergie inépuisable : les vétérans ont démontré ce soir qu’ils sont toujours au sommet de leur art.

Voici nos images de la soirée:

 

Texte par Valérie Morin et photos par François Valenti