Les meilleurs albums de 2016 – Jazz / World / Instrumental et autres

F. Valenti & V. Morin 22 décembre 2016 Actualités, Décomptes

TOP 20 – Jazz / World / Instrumental et autres

On mélange aujourd’hui plusieurs catégories dans un Top 20 qui comprend différents styles musicaux, dont le jazz, le blues, l’instrumental et la musique du monde. De belles découvertes cette année, avec entre autres Misc, Goat, Donny McCaslin, Theo Croker, Robert Glasper Experiment, GoGo Penguin, le blues de Paul Deslauriers et The Rolling Stones, les chants de gorge modernes de Tanya Tagaq et le groupe canadien Badbadnotgood qui nous a livré un album très convaincant .

Je retiendrai particulièrement les albums de Jean-Michel Blais, Esperanza Spalding, Samito, Céu et Snarky Puppy qui ont tous proposé des œuvres remarquables qui impressionnent par leur qualité. Évidemment, beaucoup de diversité dans cette liste, mais c’est souvent ce que recherche l’auditeur qui apprécie ces courants musicaux. Voici donc plus bas mon TOP 20 – Jazz / World / Intrumental…

#1- Jean-Michel Blais – II

Définitivement le disque avec le plus de rotations sur mon compteur en 2016, l’album « Il » de Jean-Michel Blais est ce genre de parution qui arrive de nul part et qui réussit à charmer jusqu’à l’addiction. Sa musique, dont le genre s’apparente au style classique minimaliste, rappelle à la fois celle de Yann Tiersen ou Chilly Gonzales par sa finesse de composition et par la richesse de chaque note pianotée sur les touches noires et blanches. Une sensibilité mélodique hors du commun, une oeuvre intimiste et chaleureuse où chaque pièce amène son lot de réconfort. Entre jazz et classique, les pièces ont un caractère intemporel qui nous ramène à la base de la musicalité. Un album parfait pour les réveils matinaux tout en douceur et surtout la découverte d’un grand compositeur!

Jean-Michel Blais- IL — Jean-Michel Blais – IL

#2- Esperanza Spalding – Emily’s D+Evolution

La bassiste, chanteuse et compositrice de jazz Esperanza Spalding est de retour avec une oeuvre complexe, jazz et mathématique. Nouveau trio électrique, avec choristes, une touche de claviers et de spoken world, “Emily’s D+Evolution” est un nouveau chapitre artistique dans la carrière d’Esperanza, créé comme une suite poétique de tableaux musicaux vivants. Avec des arrangements subtils et des structures inattendues, l’album peut être déconcertant aux premières écoutes, mais se laisse apprivoiser quand on reste attentif aux détails. Un ovni musical d’avant-garde qui met en lumière un grand talent de compositrice et de performance artistique. Sans doute l’œuvre la plus audacieuse et l’album le plus achevé de l’année dans le monde du jazz fusion.

#3- Samito – Samito

Le Québécois d’adoption Samito nous propose un solide premier album où l’Amérique rencontre l’Afrique et où la musique world se fusionne à l’électro. Entouré du batteur Jonathan Bigras (Galaxie, PONI), du bassiste François-Simon Déziel (Valaire), des guitariste Funk Lion (La Bronze) et Olivier Langevin (Galaxie), le chanteur impressionne avec des pièces très groovy, contagieuses et hypnotiques. Un heureux métissage de funk, de rock et de musique traditionnelle mozambicaine modelé par des mélodies bien construites, un registre vocal impressionnant et des sonorités électroniques recherchées. Un disque bien coloré!

#4- Céu – Tropix

L’artiste brésilienne Céu nous présente Tropix, un quatrième album aux accents électro qui séduit par ses pièces ensoleillées, mais jamais trop sucrées. La chanteuse nous plonge dans l’exotisme avec sa voix délicate et juste et par ses textes chantés en portugais brésilien ou en anglais. Des pièces lumineuses où le rythme prend toute sa place et un mélange de textures sonores qui dépasse la world et la musique brésilienne. Une collection de chansons chaudes et rythmées parfaites pour les vacances d’été ou pour faire fondre nos terrains enneigés.

#5- Snarky Puppy – Culcha Vulcha

Basé à Brooklyn mais possédant des racines texanes, le groupe Snarky Puppy a fait un retour aux sources en s’exilant sur ses terres d’origines pour se couper du monde et enregistrer « Culcha Vulcha« , un onzième album et premier disque studio en huit ans. Des compositions riches, impressionnantes par leur variété et construites avec intelligence. La basse et les percussions sont bien en évidence et les styles varient entre R’n’B, funk, soul, jazz, bossa-nova et autres influences afro-blues. Ici, le style Motown se fusionne avec les sons de Bombay, et la musique des églises de Dallas se réchauffe par des sonorités sud-américaines. Une production remarquable et une succession de grooves irrésistibles qui donne le goût de taper du pied et danser.