L’auteure-compositrice-interprète et réalisatrice inuk d’adoption montréalaise, Elisapie, offre Wolves Don’t Live by the Rules, premier extrait de son nouvel album qui sortira le 14 septembre prochain.
Wolves Don’t Live by the Rules est la première pierre de l’édifice, l’élément déclencheur dans le processus créatif entourant l’opus The Ballad of the Runaway Girl. Avant de composer cet album, je suis passée à travers d’importantes turbulences, raconte Elisapie. Je me sentais très fragile. J’ai vécu un important blocage artistique. Chaque fois que je voulais écrire, le texte était lourd. Je me voyais sombrer… J’ai alors cessé d’écrire et je me suis mise à écouter de la vieille musique folk de chez nous, celle que j’écoutais durant ma jeunesse et qui m’a formée.
À ce propos, l’album Spirit Child (1981) du chanteur inuk Willie Thrasher s’est avéré une influence majeure dans le récent travail d’Elisapie. Il est presque devenu une obsession chez la chanteuse. Wolves Don’t Live by the Rules fait donc écho à la vie de Willie Thrasher. La pièce est également un hommage à la survivance, au nomadisme et à l’esprit libre du peuple inuit. C’est aussi une ode à la vie animale et à la spiritualité. C’est une chanson de résistance tout à fait associée au territoire, qui nous a vus naître et nous a forgés.
Afin d’accompagner visuellement Wolves Don’t Live by the Rules, Elisapie est allée à l’essentiel: un collage d’images d’archives tournées dans le Grand Nord à la fin des années 60, qui illustrent le vent de changement qui souffle sur les communautés inuit à l’époque.
Source : Bonsound